Sus à la décharge sauvage du côté des Tuilières !
Avenir 06 a signalé une décharge sauvage le long du sentier du parc des Tuilières. La Ville et les services de la Casa ont enlevé des tonnes de déchets. Pourtant le site attire les pollueurs...
Bouteilles, canettes de sodas, sacs en plastique… L’entrée de l’ancien parcours sportif du parc des Tuilières n’est pas engageante. Mais en progressant le long du sentier, la nature reprend ses droits : des arbres, des fougères, des fleurs… Hélas, l’aspect bucolique cède vite à un spectacle affligeant : sur le côté du sentier surplombé par l’impasse du Ferrandou, encore des déchets ! Mais de nature plus préoccupante, cette fois, comme des bonbonnes de gaz, et carrément, sur la route, juste au-dessus, une carcasse de voiture. Ces rebuts voisinent avec un amas de branchages et un empilement de bouts de bois. Tout ce qui reste d’un pointu. « Ce n’est rien par rapport à ce que nous avons découvert en avril dernier ! Mais, les dépôts continuent… On ne peut pas laisser la situation empirer » constate Myriam Waeselynck, présidente d’Avenir 06, l’association oeuvrant pour la valorisation des espaces naturels et du patrimoine.
Infestés de charançons !
En avril dernier, en voulant constater l’état de la carrière pointée du doigt par les riverains du Domaine des Tuilières (Nice-Matin du 25 mars), Myriam Waeselynck et Tony Damiano, membre du bureau, ainsi que Jean-Pierre Pettiti, représentant du Gadseca, ont suivi le parcours sportif qui longe la déchetterie et l’aire d’accueil des gens du voyage. Et, là… le choc. « Nous avons découvert une décharge à ciel ouvert sur plus de 300 mètres, représentant 300 tonnes de déchets… à minima », explique le trio. Tristement immortalisée par des photos, cette décharge rassemblait des déchets de tous types : déblais, plaques de laine de verre, plaques de fibrociment, bidons de peinture, ainsi que des tronçons de palmiers. « Des tronçons infestés de charançons rouges ! » assure JeanPierre Pettiti. Pire : des bidons contenant des pesticides et autres matières toxiques. « Il y avait des mares d’eau stagnante. Le risque sanitaire est fort, car l’écoulement des eaux pluviales vers la Valmasque toute proche se fait par ce vallon », souligne Myriam Waeselynck. Sans compter le risque d’incendie, avec la présence d’engins à moteur abandonnés, tel un scooter des mers ! Avenir 06 a aussitôt alerté la Ville, propriétaire du terrain, et la CASA, dotée de la compétence déchets. « Nous avons fait le choix de la coopération grâce à un dossier solide et des échanges réguliers. Ce qui a permis de mobiliser rapidement les moyens nécessaires ». « Il a fallu employer des moyens lourds et faire appel à un prestataire privé notamment pour l’emploi d’une pelle mécanique », explique Didier Rossi, responsable Propreté-Environnement de la CASA. L’intervention a un coût: 30000 euros aux frais des contribuables.
Empêcher l’accès?
Il s’agit maintenant de veiller à ce que le site ne soit plus pollué. C’est la prochaine étape sur laquelle vont plancher les services, assure Didier Rossi. D’ores et déjà, une caméra de vidéoprotection a été mise en place par la Ville. Mais il faudra des installations spécifiques. L’objectif est, sans entraver l’accès à l’aire d’accueil, d’empêcher les véhicules d’accéder à cette partie de l’impasse du Ferrandou, que l’on ne peut emprunter que depuis Mougins. Pourquoi pas un portail doté d’un digicode ? Ou alors, un muret de béton, le long du vallon pour empêcher les dépôts ? « Une réunion est prévue en septembre », promet Didier Rossi. En attendant, Avenir 06 veille au grain.