Mener L’Assault, c’est du... 7e art !
Spécialisée dans la représentation à l’écran des forces de l’ordre, des groupes d’intervention et paramilitaires, l’équipe oeuvre avec réalisme. Tournage, hier, au sein d’une usine des 3-Moulins
En colonne. La respiration profonde sous les cagoules. Le regard perçant derrière la visière du casque lourd. Les deux militaires du GIGN progressent en silence entre les rayonnages. Ils savent parfaitement qu’ils ne sont pas seuls en ces lieux… Dans l’usine, la fumée blanche recouvre les silhouettes des deux agents de l’unité d’élite. Quelques pas et un individu surgit à gauche. Bam ! Détonation. Maîtrisé, il perd l’équilibre et tire en l’air devant le bouclier des gendarmes. A quelques mètres de là, un autre ennemi jaillit. À peine le temps de pointer son arme qu’il reçoit de plein fouet une décharge. Vlam ! Il tombe à terre, en arrière. « Coupez ! » Bah oui, vous croyez quoi ? Même si tout laisse à croire qu’une opération d’ampleur a pris place au sein du site Record des Trois-Moulins à Antibes hier : il n’en est rien ! Tout ça, c’est du spectacle ! Puisque durant le week-end, le collectif L’Assault Cinema Art a reposé ses malettes et chargeurs dans la cité des Remparts pour tourner sa bande démo. Spécialisée dans la représentation à l’écran des forces de l’ordre, groupes d’intervention et paramilitaire (guérilla, raid, BRI…), l’équipe passe devant la caméra pour offrir du réalisme aux productions (voir encadré).
Avec le même poids…
Parce que la clé ici, c’est la rigueur et le détail. On répète, on refait, on se replace. On est dans l’angle parfait, dans le « plus près du vrai ». Une question d’adaptation qui demeure au coeur de chaque remise en question. Parce qu’avant d’appuyer sur le bouton « Rec », des semaines s’écoulent… « Notre but c’est d’être dans l’esprit cinéma tout en étant crédible », précise Arnaud Tiranty du collectif, en ajoutant : « Si on suit à la lettre les process tels qu’ils sont appliqués par les forces de l’ordre dans la vie réelle, ce ne serait pas intéressant visuellement. Et beaucoup trop long. » C’est là que toute la magie doit opérer. Et pour ce faire, pas question de faire dans le faux. Ah, ça non ! Ça transpire à grosses gouttes de la vraie sueur sous les uniformes, ça porte le bouclier lesté… « On est obligés de tourner avec des répliques qui pèsent le même poids, qui donnent la même chose. Si je monte un escalier sans tout ça, ça ne rendra jamais la même chose qu’un militaire qui le monte avec tout son équipement sur le dos », précise Gaëtan Martin, en ôtant ses gants. D’ailleurs, ils voient la vie en double, voire en triple. Devant le ventilateur, une combinaison sèche, des accessoires prennent l’air. Sacrée organisation, avec, bien sûr, les répliques d’armes à feu qui tirent à blanc. « Attention, on y va pour de vrai, tout le monde se protège ! » A chaque message lancé par le réalisateur, toute l’assemblée s’empresse de s’enfoncer des protections auditives dans les écoutilles. Blom ! Bim ! Le faux qui ressemble si bien à du vrai… Pas de doute, le 7e reste bien un art!
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