Pour sauver les palmiers, il saisit la justice Nice,
Un riverain du parc Vigier, à dévasté par le charançon rouge, a déposé plainte contre X. Il met en doute l’efficacité de la lutte sans pesticide à base du champignon Beauveria bassiana
Le procureur appelé à la rescousse pour sauver les palmiers niçois du charançon rouge ! Un riverain du parc Vigier a saisi la justice et déposé une plainte contre X. Cette plainte ne vise officiellement personne en particulier. Mais le plaignant, Bernard Goubert, ne fait pas mystère que «la cible est Christian Estrosi et ses conseillers en phytosanitaire et traitement ». C’est que dans la guerre contre le charançon se cache une autre bataille : celle des professionnels et des anti traitements chimiques contre ce redoutable parasite qui décime les palmiers plus vite que son ombre. Du côté des pro-traitements chimiques, Bernard Goubert et des riverains du parc Vigier, ce jardin complanté de palmiers phoenix centenaires dont « 65 % ont été ravagés en deux ans ». La faute à la mairie qui n’a pas fait les traitements appropriés, accuse Bernard Goubert. Depuis le début de l’infestation, la Ville a choisi de mener la lutte sans pesticide. Quitte à défier l’arrêté ministériel du 21 juillet 2010 qui impose trois protocoles de lutte contre le charançon, tous à base de produits insecticides chimiques. Nice, elle, a fait le choix d’utiliser un champignon : le Beauveria bassiana. « Une hérésie » pour Bernard Goubert. Il est conforté en ce sens par le collectif méditerranéen pour la sauvegarde des palmiers (CMSP) (voir ci-dessous). « Dans notre résidence, nous avons une quinzaine de palmiers que nous traitons selon le protocole préfectoral : tous les arbres ont été sauvés. À côté de chez nous, dans le parc Vigier, la Ville utilise le champignon : une quarantaine d’arbres a disparu…À ce rythme, on risque la mort prochaine de tous les palmiers de Nice ! » De son côté la mairie de Nice persiste, et continue de défendre le champignon. « La souche testée à Nice a reçu, depuis le 9 mars 2018, une autorisation de mise sur le marché par l’ANSES. La ville de Nice applique donc le Beauveria bassiana de manière légale ». La suite sera-t-elle donc judiciaire ? Le procureur mettra-t-il le doigt entre le tronc et l’écorce ?