Nice-Matin (Cannes)

Le tapage nocturne vire au règlement de comptes

Pour faire taire des passants bruyants dans la rue, des habitants de la place des Soeurs en sont venus aux mains. Une des victimes écope d’un mois et demi d’ITT

- CLAIRE CAMARASA ccamarasa@nicematin.fr

La place des Soeurs était bien calme, hier matin. Seuls quelques pigeons roucoulaie­nt. Rien ne pouvait laisser supposer que la veille au soir, des hommes et des femmes en sont venus aux mains, pour une histoire de bruit. Il est 23 h 30 quand des habitants de la place des Soeurs, excédés par le bruit qui se fait entendre juste sous leurs fenêtres, décident de sortir de l’immeuble pour mettre fin au vacarme. Deux femmes, sous l’emprise de l’alcool, ont des échanges vifs avec leurs compagnons et font trop de bruit à leur goût. Les insultes pleuvent, puis les coups. C’est rue Gazan, quelques minutes plus tard, que la police intervient. Sur place, les deux femmes racontent avoir été agressées. L’une d’elle se plaint d’avoir pris des coups à la tête, l’autre souffre du genou et présente deux plaies en sang, à la tête et sur le nez.

Un mois et demi d’ITT

Elles décrivent alors leurs assaillant­s, deux femmes et un homme dont elles donnent un descriptif précis. S’appuyant sur le dispositif de vidéosurve­illance, les forces de l’ordre constatent la présence d’individus répondant à ce signalemen­t sur le Cours Honoré-Cresp, peu de temps après l’agression. Ils sont tous les trois interpellé­s et placés en garde à vue au commissari­at de Grasse dans la foulée. Dans le même temps, les victimes sont conduites à l’hôpital Clavary par les pompiers. Aux urgences, il semblerait que d’autres habitants du centre historique aient tenté d’en découdre avec les deux femmes. Mais la police n’a rien pu constater une fois sur les lieux. Hier, tous les protagonis­tes de l’affaire ont été entendus afin de tenter de reconstitu­er le déroulé de cette affaire. À l’issue des auditions, la garde à vue des deux femmes interpellé­es sur le Cours a été prolongée. L’homme a quant à lui été relâché. Une interrupti­on temporaire de travail (ITT) d’un mois et demi, a été prescrite à l’une des victimes dont le poignet a été cassé dans l’altercatio­n.

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C’est place des Soeurs que le ton est monté alors que des habitants cherchaien­t à stopper le bruit sous leurs fenêtres. (Photo Cl. C.)

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