Nice-Matin (Cannes)

Des navettes maritimes nocturnes cet été

La danseuse de l’Opéra National de Paris revient dans sa ville natale pour une soirée de prestige le 5 août où se succèdent chants et chorégraph­ies sur la plage du Majestic

- ALEXANDRE CARINI

Elle est née à Cannes. Mais ce n’est pas sur les bords de la Croisette qu’Alexandra Cardinale est devenue une artiste vedette. La danseuse du Ballet de l’Opéra National de Paris a dû s’exiler hors de nos rivages pour suivre son rêve étoilé. Son pas léger l’a mené sur les scènes du Palais Garnier et théâtres nationaux, depuis vingt-cinq ans. Productric­es de soirée, la voilà en belle ambassadri­ce du groupe Majestic Barrière, à l’occasion de la soirée de prestige organisée ce dimanche 5 août sur la plage de l’hôtel. Un spectacle où se produira d’abord le chanteur Wael Kfoury, à l’image d’un Julio Iglesias du Moyen-Orient, avant les chorégraph­ies orchestrée­s par Alexandra et Julien Lestel. Le retour d’une enfant prodige…

Revenir à Cannes pour ce spectacle c’est sentimenta­l ?

En effet, je suis née ici. Je suis partie ensuite à Metz, avant d’intégrer un Internat à  ans pour l’école Nationale du Ballet de l’Opéra de Paris, mais je suis restée attachée à cette ville, et je suis fière de dire que je suis une Cannoise. Avec son Festival internatio­nal, Cannes est une ville de danse depuis plusieurs génération­s, et je crois même que le grand Noureev est venu s’y entraîner. Proposer les chorégraph­ies de Julien Lestel sur la plage du Majestic, c’est une belle continuité…

Une soirée qui mélange les discipline­s et les cultures ?

En première partie, le concert de Wael Kfouri, surnommé le « roi de la romance » et vedette au Moyen-Orient sera un très beau moment, suivi d’une représenta­tion de notre école de danse française. C’est un mélange très intéressan­t de nos cultures.

Parlez-nous de ces chorégraph­ies de Julien Lestel ?

Ce sera principale­ment de la danse contempora­ine. Julien est très talentueux, il sait toucher le public par sa gestuelle. Cinq pièces seront données par sa compagnie. D’abord du Puccini, puis la paix des étoiles avec dix danseurs, plus moderne et rythmée ; un duo sur un quartet de Philip Glass ; la chorégraph­ie du Faune de Debussy, une pièce célèbre d’une grande sensualité sur la rencontre d’un couple, et enfin le Bolero de Ravel pour le grand final.

Votre amour de la danse, vous le tenez de Cannes ?

Pas vraiment. Mes parents n’étaient pas passionnés de danse, même si j’ai été élevée dans une culture artistique. Mais comme toute petite fille, j’ai été un jour emmenée dans un studio de danse par ma mère, et là, j’ai tout de suite été mordue. Et puis il y avait ce film, Chorus Line, avec la fameuse scène d’audition qui montre des danseurs passionnés, malgré les échecs, déceptions et difficulté­s. Après, j’ai découvert Carmen : la musique, la gestuelle, tout me parlait. Quand j’ai fini première du Concours d’entrée au Corps de ballet de l’Opéra de Paris, c’était sur la musique de Carmen...

Et Cannes, vous y avez gardé des habitudes ?

J’ai redécouver­t la ville plus tard, mais j’ai été tout de suite conquise. J’aime son soleil, c’est une cité qui sourit, elle est accueillan­te. J’adore aller à l’église du Suquet, c’est mon petit pèlerinage à moi. Et puis la mer Méditerran­ée, avec la danse, c’est un bel endroit pour se laisser entraîner…

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 ?? (Photo A.C. et DR) ?? Directrice artistique de la soirée du  août, Alexandra Cardinale se sent comme chez elle sur le ponton de la plage Majestic. Les chansons romantique­s du Libanais Wael Kfoury précéderon­t la danse.
(Photo A.C. et DR) Directrice artistique de la soirée du  août, Alexandra Cardinale se sent comme chez elle sur le ponton de la plage Majestic. Les chansons romantique­s du Libanais Wael Kfoury précéderon­t la danse.
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