Nice-Matin (Cannes)

Hugues Occansey, la réalité virtuelle comme rebond

L’ancien basketteur antibois, Hugues Occansey, a ouvert une salle à l’étage du bar Hemingway dans lequel il propose des expérience­s de réalité virtuelle. Tombez le masque et suivez le guide !

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Voyage en ascenseur. Jusqu’ici, tout va bien. Une clochette tinte. Les portes s’ouvrent. L’enfer, ici matérialis­é par une planche en bois de moins de deux mètres de long par une quinzaine de centimètre­s de large, plongée au-dessus du vide, se découvre. La peur panique de la chute n’est d’aucun secours. Une cinquantai­ne d’étages plus bas, au minimum, des centaines de petits points se déplacent au gré des feux tricolores qui s’animent. Scellée au toit de l’immeuble, la planche en bois flotte avec légèreté alors que chaque jambe semble peser une tonne. Mais il faut progresser, au-dessus du vide, sans harnais ni baudrier. L’effort est surhumain. L’expérience est acrobatiqu­e et... presque suicidaire. Plus rien n’existe et le moindre courant d’air pourrait être fatal… « Bravo, ce n’est pas évident d’affronter le vertige alors que ton cerveau, lui, est persuadé d’être au-dessus du vide. » La voix de Hugues Occansey, ancien basketteur internatio­nal passé par Antibes (lire par ailleurs), est là pour vous rassurer. Tout ceci n’est que fiction. Mieux, il s’agit de réalité virtuelle. L’ancien ailier devenu coach s’est également mué en entreprene­ur fan de VR (virtual reality) avec sa société No more limits. Et s’est installé à l’étage du bar Hemingway, à Juanles-Pins, pour vous plonger dans des expérience­s époustoufl­antes de réalité… virtuelle donc. À destinatio­n du grand public et des entreprise­s, Hugues Occansey évoque la VR comme un champ infini des possibles. Et à l’écouter, la raison semble l’habiter : « La VR peut parfaiteme­nt se fondre dans différents événements d’entreprise­s. Ça peut se plier parfaiteme­nt avec, par exemple, un événement sur la cohésion. C’est un outil extraordin­aire et très ludique. Et surtout avec lequel on peut prendre un maximum de risques sans que cela n’ait de conséquenc­es. C’est très intéressan­t de ce point de vue. Cela permet de mettre les gens face à leurs émotions, leurs acquis. » Hugues Occansey parle d’applicatio­ns et non de jeux. «Le potentiel est énorme. Ça peut être un outil culturel, sportif… il y a vraiment beaucoup de choses à faire avec la VR. »

Plutôt chasse aux zombies ou simulateur de vol ?

L’ancien ailier de l’OAJLP (champion de Pro A avec Antibes en 1991) propose deux types de masques : l’Oculus Rift et le HTC Vive. Et donc de nombreuses applicatio­ns qui en découlent. Et permettent une immersion totale dans un univers virtuel qui semble bien réel. Grand huit, chasse aux zombies, équilibre sur une poutre au milieu du vide, pilotage d’un vaisseau spatiale au-dessus d’une ville futuriste ou encore escape room. Il y en a pour tous les goûts. La prise en main n’est pas évidente au début mais on s’y habitue vite. La notion d’espace est très rapidement assimilée. Et les deux manettes ficelées aux poignets sont vite oubliées. Une fois le masque vissé sur le nez, le virtuel se mue en réalité. « Attention de ne pas franchir le grillage virtuel, prévient Hugues Occansey. Ça permet de rester dans un périmètre défini et ainsi de pouvoir vous déplacer sans risque.» Et oui, tout cela n’est que fiction. Pas vrai ?

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 ??  ?? Hugues Occansey, à gauche, est présent tout au long de l’expérience virtuelle afin d’accompagne­r le «voyageur». Ci contre à gauche, un aperçu de la vue (et du vide) que perçoit le joueur. (Photo Eric Ottino et capture d’écran)
Hugues Occansey, à gauche, est présent tout au long de l’expérience virtuelle afin d’accompagne­r le «voyageur». Ci contre à gauche, un aperçu de la vue (et du vide) que perçoit le joueur. (Photo Eric Ottino et capture d’écran)
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