Nice-Matin (Cannes)

«La défaite marque plus que la victoire»

Hugues Occansey, ancien basketteur profession­nel d’Antibes et de l’équipe de France

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Hugues Occansey appartient à une époque du basket antibois que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, puisqu’il a été champion de France en 1991 avec l’OAJLP (les Sharks n’existaient pas !) Présent en 1992 à Barcelone avec les Bleus, avec qui il a défié la légendaire Dream Team de Michael Jordan, Magic Johnson ou encore Larry Bird. L’ancien joueur revient sur sa carrière.

Quel est votre plus beau souvenir de joueur ?

La société a changé depuis… mais incontesta­blement le match avec l’équipe de France contre la Dream Team au Jeux Olympiques de . C’est la dernière génération qui pense le basket collective­ment. C’est le plus beau basket que j’ai vu, alors que chacun des mecs pouvait faire tellement de différence­s individuel­les. Ce sont les meilleurs au service des meilleurs. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Vous avez joué devant des publics très « chauds »...

J’ai passé deux superbes années en Grèce, au Peristéri d’Athènes. Il y a plusieurs clubs d’Euroligue dans le championna­t grec et on comprend ce que c’est de jouer à l’extérieur. L’ambiance est extraordin­aire.

Et à Antibes, que retenez-vous ?

Ce n’est pas le titre de  qui m’a marqué le plus. C’est un barrage contre Toulouse lors de la saison -. On perd de  points à l’aller et on parvient à gagner de  points au retour. On va en finale la saison suivante et on est champion celle d’après. Cette victoire a créé un vrai groupe, très revanchard.

Quels souvenirs ou quelles images restent gravés en vous encore aujourd’hui ?

Le plus difficile dans le sport profession­nel, c’est la défaite. Ça marque plus que la victoire. Sur mes  ans de carrière, je repense encore à mon premier match profession­nel avec Limoges en . Je suis encore en cadet. On perd le match. Je me souviens très bien de ce sentiment de déception. Je ne me souviens pas, par contre de l’adversaire. Seulement de la sensation.

Quel coéquipier vous a le plus marqué ?

Robert Smith, à Antibes (ils ont été champions ensemble en ). C’était un profession­nel hors pair. Et je respectais énormément ça. Il était parfait, en tant qu’homme mais aussi en tant que joueur.

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