Nice-Matin (Cannes)

Encore  heures pour voir ceux qui perçoivent

Se poursuit jusqu’à dimanche à l’hôtel Campanile. Quatre médiums reçoivent le public, demandeur d’en savoir davantage...

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Feutré, calme, apaisé. Il suffit d’installer quatre médiums dans une pièce pour que l’atmosphère en soit changée. Pousser la porte du Salon de la Voyance d’Antibes c’est entrer dans un univers d’écoute, avant tout. Écoute de l’autre, écoute de son ressenti, écoute de l’inexplicab­le pour certains. Quoi qu’on en pense, quoi qu’on en dise, le rendez-vous invite à ouvrir grand ses oreilles et son esprit. Ainsi, jusqu’à dimanche compris, quatre profession­nels de la voyance proposent leurs services pour permettre aux curieux de voir plus loin. Rendezvous pris avec deux d’entre eux.

Le Salon de la Voyance , jusqu’à dimanche, de 10 heures à 19 heures, à l’Hôtel Campanile, 2317, chemin de Saint-Claude à Antibes. Tarif : 40 euros la consultati­on. Rens. 06.31.80.72.44. Vous verrez des cartes. Et vous n’aurez pas tort. Sauf qu’il faut aller plus loin. Le Tarot de Marseille posé sur la table d’Alexandre Talabot revêt une dimension particuliè­re pour le tarologue originaire de Limoges. Parce qu’avec ces bouts de papier, il a su faire un carton...

Quand avez-vous appréhendé le tarot ?

Adolescent je me suis intéressé à la magie, à l’ésotérisme et donc au tarot. En fait, j’étais du genre petit malin, je voulais savoir comment « hacker » les choses, comment prendre une longueur d’avance.

Donc seul dans votre chambre ?

C’est ça. En lisant des choses, en me documentan­t. Après j’avais quelques personnes dans la famille qui étaient sensibles à cela. Mais vous savez, c’est une question d’affinement, de travail, de perception. On a tous plus ou moins la capacité pour cela. Nous sommes tous liés, rien que par l’instinct, le ressenti, ce que certains appellent le sixième sens.

Vous dîtes que le tarot a changé votre vie... Totalement. Plus vous dîtes que vous êtes là-dedans, plus vous vous rendez compte que votre banquier aussi, vos amis [sourire]. J’ai fait tellement de rencontres incroyable­s... Pour tout vous dire, c’est grâce aux cartes que j’ai pu faire des choix qui m’ont conduit à construire ma situation aujourd’hui. Mais je n’ai jamais voulu que ce soit alimentair­e.

C’est-à-dire ?

Je n’ai jamais voulu en faire un commerce, en vivre. J’ai toujours été consulté par des proches, bénévoleme­nt. J’aime vraiment ce contact avec les gens.

C’est plus facile de se voir consulter par un inconnu ?

Oh que oui ! Vous avez du mal à dire certaines choses aux personnes que vous connaissez. C’est bien pour cela que j’adore les salons.

Concrèteme­nt, qu’apportent les cartes ?

Des indication­s. Lorsque je tire les cartes, je fais une photograph­ie de l’instant T. Comme sur un plan je situe le « vous êtes ici » et les axes qui s’offrent à vous. Chacun dispose ensuite de son libre arbitre pour faire ses choix. C’est quelque chose de primordial, je le dis à tout le monde : on tient les rênes de sa vie. Mais on peut toujours négocier avec la chance ! Les cartes ne sont pas une fatalité.

Ah oui ?

L’environnem­ent représente % des choses qui vous influencen­t. Si on est entouré de gens positifs qui réussissen­t on a plus de chances de suivre leur voie. Et inversemen­t. Par contre, sur  % du reste on peut intervenir. C’est une question de volonté.

Vous entrez dans l’intimité des gens...

Effectivem­ent. C’est bien pour cela que je mets tout le monde à l’aise d’emblée : je ne suis pas dans le jugement. Le côté face à face peut déstabilis­er certaines personnes selon les sujets qui ressortent des cartes... C’est vrai qu’au téléphone les gens se lâchent beaucoup plus ! Mais bien évidemment ce qui est dit ici, reste ici.

Votre arcane favori ?

L’Hermite. Il représente la réflexion, le temps. C’est une des seules choses contre lesquelles on ne peut rien. Et c’est bien pour cela qu’il faut profiter du temps présent. J’ai la chance de voyager : au Mexique cette relation au temps est complèteme­nt différente de la nôtre. Ce cycle est accepté. Alors que nous, nous continuons à lutter contre, en vain.

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