Nice-Matin (Cannes)

Nicolas, jeune autiste, cherche des bénévoles pour le stimuler

Depuis un an, le garçonnet âgé de 10 ans a fait de gros progrès. Mais il a encore besoin de beaucoup de stimulatio­n pour se développer encore

- TEXTE JACKIE DIEREN (Photos J.Dieren et DR)

Nicolas, 10 ans, est un enfant différent, avec de petits troubles du comporteme­nt. Depuis un an, ses parents, Aléna et Patrice, se sont engagés, pour surmonter ses difficulté­s, à suivre avec lui une thérapie d’échange et de développem­ent avec le soutien de l’Associatio­n autisme espoir vers l’école (AEVE) présidée par Catherine de la Presle, créatrice de la méthode.

« L’envie d’aller vers les autres »

« Cela a fait un an que notre fils Nicolas suit cette thérapie avec des bénévoles donnant 1 h 30 de leur temps par semaine. Formés par AEVE, ils ont fait un travail remarquabl­e en acceptant la règle : jouer avec un enfant, à la demande de l’enfant. On pourrait appeler cela singer l’enfant. Les progrès ont rapidement été visibles, il a à présent une grande joie de vivre, de la précision dans les gestes avec une grande prise de conscience et une confiance en lui, l’envie d’aller vers les autres, il n’a plus ce retrait sur soi. Il a aussi la volonté de rencontrer les autres enfants. »

Mettre en place les réflexe archaïques

Jusqu’au mois de juin dernier, Nicolas était scolarisé à l’école Émile-Félix de Saint-Vallier-de-Thiey, à la rentrée, il n’ira pas à l’école, ainsi que l’explique Aléna : « Nous allons essayer une sortie temporaire de l’école pour qu’il acquière la capacité de restituer les apprentiss­ages scolaires. Chrystine Cortasa, la directrice, et son équipe pédagogiqu­e ont travaillé et apporté beaucoup à Nicolas et nous les en remercions énormément, mais depuis que Nicolas a réalisé qu’il n’était pas comme les autres enfants, que les autres ne jouaient plus mais apprenaien­t, conscient que lui n’avait pas cette capacité, c’était devenu difficile, il ressortait de l’école avec le

regard fermé. » C’est ce qui manque à Nicolas, les acquisitio­ns spontanées que tout enfant fait de 0 à 3 ans

et qu’il n’a pas eu : «La théorie est de repartir avec lui de 0 à 3 ans, que les réflexes archaïques se mettent en place, que les apprentiss­ages spontanés se fassent. Depuis un an, le travail des bénévoles a permis d’avancer dans ce sens », souligne Patrice, son papa. C’est un appel important que font Aléna et Patrice, en demandant à tous ceux qui souhaitent offrir une heure et demie de leur temps par semaine : « Nicolas aura besoin de beaucoup de personnes pour avancer encore plus loin. »

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Le regard de Nicolas a changé, il y a une grande joie de vivre en Nicolas ici avec sa maman Alena.

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