Nice-Matin (Cannes)

Un boulanger à Menton : comment travailler avec un four à ° C ?

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Boulanger et pâtissier, Jean-Jacques Bousquet arrive à « La Marquisett­e » dès 4 heures du matin. Dehors, la températur­e monte déjà à 28 °C avenue Carnot, dans le centre-ville de la cité du citron. Il passe derrière le comptoir de sa boutique, tourne à droite et descend... au sous-sol ! C’est là qu’il commence sa journée. Il allume les trois étages de fours et y dispose quiches, barbajuans, tourtes aux blettes ou encore les traditionn­elles pichades. Des produits réalisés par ses soins. Ici, depuis vingt ans, tout est fabriqué artisanale­ment. « C’est pendant les cuissons du matin que je souffre le plus de la chaleur », confie le boulanger. Sous la boutique, dans l’exiguïté de l’atelier, le four chauffe à 230 °C. La températur­e de la pièce monte alors rapidement. L’aiguille du thermomètr­e affiche déjà 40°C. « Mais il faut travailler quand même », sourit JeanJacque­s Bousquet. Ce dernier a toutefois développé quelques techniques qui lui permettent d’échapper, un peu, à la chaleur accablante. « Je viens plus tôt afin de finir les cuissons plus rapidement et éteindre les fours. » Vient ensuite le moment de pétrir le pain pour le lendemain. Là aussi sa façon de travailler est légèrement différente en période de grosses chaleurs. « Je fais des pétrins plus petits. Comme ça, j’ai des masses de pâte moins importante­s, c’est plus facile à travailler .» Et cela permet également d’avoir un produit de qualité, même sous des températur­es intenables.

 ??  ?? A « La Marquisett­e » à Menton, Jean-Jacques Bousquet sait s’adapter aux contrainte­s de la canicule pour garder des produits de qualité. (Photo Cyril Dodergny)
A « La Marquisett­e » à Menton, Jean-Jacques Bousquet sait s’adapter aux contrainte­s de la canicule pour garder des produits de qualité. (Photo Cyril Dodergny)

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