Nice-Matin (Cannes)

Pour l’histoire

Retour sur le parcours de l’équipe de France dans un hors-série en vente aujourd’hui. Et à conserver

- PHILIPPE CAMPS

Il y a des tours d’honneur plus longs que d’autres. Certains durent même toute une vie. Demandez aux vainqueurs de 1998 élevés au rang de demidieux, fêtés, statufiés par tout le pays depuis vingt ans. C’est ce qui va arriver aux héros de 2018 qui ont fait du 15 juillet une date de fête nationale. Depuis, la rue n’appartient plus aux grévistes ou aux passants, mais à des gens émus, heureux tout simplement. Il faut profiter de cet air léger, de cette joie collective, de cette vague de ferveur. Il faut en profiter maintenant. La réalité, escortée de ses soucis, de ses divisions, de ses polémiques, reprendra bien assez vite sa place. On fermera alors, à regrets, la parenthèse enchantée que dure un Mondial. La gloire de Didier Deschamps et de ses 23 Bleus est, elle, éternelle. Elle est inscrite dans le marbre et dans le coeur des gens. Elle n’était pourtant pas écrite à l’avance. Mis à part les inconditio­nnels et les insouciant­s, les autres se demandaien­t, légitimeme­nt, si cette équipe avait un destin. Elle n’a d’ailleurs tenu le pays en liesse qu’après une folle victoire contre l’Argentine de Messi en huitième de finale. Après, plus rien ne pouvait lui arriver. Seulement du bon, du beau, du bonheur. À croire qu’une bonne étoile veillait sur notre sélection. Symbole de cette protection céleste, une finale aussi étrange qu’un objet non identifié, avec une Croatie dominatric­e et une France triomphant­e, mais surtout opportunis­te en diable à l’instant de la sanctifica­tion.

Une aventure hors-norme

Faut-il faire la fine bouche devant ce réalisme implacable quand la victoire est au bout? Peut-on dénoncer l’absence de style, de flamboyanc­e, de romantisme quand le système devient une oeuvre d’art jalousée de toutes parts ? L’équipe qui vient de conquérir le monde n’est pas la plus belle de l’histoire des Bleus. 3€90 Mais elle a fait ce qu’aucune autre avant elle n’avait réalisé : être championne du monde loin de Paris. Le hors-série que vous pouvez trouver dans les kiosques et chez les marchands de journaux est le récit de cette aventure hors-norme. Vincent Menichini, notre envoyé spécial, raconte ces jours de conquête, vécus à la lisière d’un groupe bleu roi lié à jamais. Le bonheur va jouer la prolongati­on. Champions du monde ! Trois mots pour la vie. Un titre pour l’éternité.

70 pages, 3,90 €. En vente dans les kiosques et chez les marchands de journaux.

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(Photo AFP/Odd Andersen) Le onze Bleus juste avant le coup d’envoi de la finale, à Moscou.
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(Photo AFP/Johannes Eisele) Le Niçois Hugo Lloris a souvent été décisif. Ici face à l’Argentine.
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(Photo AFP/Saeed Khan) La joie de Benjamin Pavard après avoir marqué le plus beau but de la compétitio­n.
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(Photo AFP/L. Bonaventur­e) Tapis rouge à l’Élysée avec le président de la République, Emmanuel Macron.
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La joie à Nice, place Masséna, comme partout en France. (Photo Franck Fernandes)
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(Photo MAXPPP/E. Laurent) La descente des Champs-Élysées pour les héros de retour de l’épopée russe.

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