Loin du tumulte de l une halte à Pierrefe
Non, le Var n’est pas que coquillages et crustacés. Pierrefeu-du-Var, comme son nom l’indique, en est l’exemple parfait. À quelque dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres, ce village, porte du massif des Maures, est loin de l’effervescence du littoral. Ici, pas de grande bleue, ce sont de vastes étendues de vignobles qui captent le regard. Le vieux village situé sur un promontoire rocheux, la colline de Sainte-Croix, incite à la promenade. En empruntant l’escalier rue Honorée, on accède à la tranquillité des ruelles. Une grimpette qui se poursuit rue de l’ermitage. Quelques bougainvilliers en fleurs guident nos pas. Une fois sorti du dédale de petites rues, on débouche sur la chapelle Sainte-Croix couleur ocre qu’on croirait tout droit sortie d’un western. Une première table d’orientation offre une vue vers le sud sur la vallée de Sauvebonne où coule le Réal Martin. Quelques pas supplémentaires permettent d’atteindre un second point d’observation, vers le nord cette fois. Bercés par le chant des cigales, les courageux s’offrent ainsi une vue imprenable sur les vastes plaines qui bordent les rives du Réal Martin. Au fond, le massif des Maures et ses forets à perte de vue. « Au premier plan » est la base aéronavale de Cuers/Pierrefeu connue pour avoir été le point de départ du Dixmude (voir ci-dessous). Elle fut le centre des dirigeables et possédait au début du XXe siècle des hangars géants et des ateliers pour les accueillir. En redescendant par l’impasse de la chapelle vers la partie basse du village, une petite pause fraîcheur s’impose dans l’église Saint-Jacques-le-Majeur et son clocher carré à campanile, restaurée au XVIIIe et XIXe siècle. À l’intérieur, le visiteur découvrira un orgue reconstruit à partir de différents éléments provenant essentiellement de celui du monastère de SaintPaul de Vence et des ex-voto déplacés depuis la chapelle de Sainte-Croix… Une fois reposé, un dernier effort vous conduira sur la place Gambetta à l’ombre des platanes. Un concert de cigales s’y produit tous les jours en été… Comme pour rappeler à qui l’aurait oublié que le Var n’est pas que plages et sable chaud.