Une saison de transition pour les commerces
Depuis son commerce, Le First glacier, Sylvianne Barjes a une vue directe sur la plage et ses nombreux baigneurs. Cette saison, la disparition des établissements privés, a changé la donne. On pourrait imaginer que plus de monde lui achète des glaces, en raison de l’absence de bars et de restaurants sur le sable. C’est pourtant l’inverse qui se produit. Vivianne Stillitano, une employée, explique : «Les gens se décalent, ils s’installent plus loin du centre de la station. Avec la chaleur ils viennent moins ou alors en fin de journée donc, forcément, ils consomment moins. » Et il est vrai que les clients se font désirer. Quelques touristes viennent mais on est loin du coup de feu que les commerçants peuvent connaître au meilleur de la saison. Mais pour Sylvianne Barjes, il est encore trop tôt pour établir un bilan. La responsable place beaucoup d’espoir dans la construction de nouveaux établissements l’année prochaine. «Auplus il y a de plages, au plus il y a de monde et de clients. On va dire que cet été est une période de transition. » Quelques mètres plus loin, le constat est le même au snack Kyllian’s qui enregistre des pertes financières pour les mêmes raisons : l’éloignement des potentiels clients en direction de l’épi Lutetia.
Une clientèle différente
L’un des employés témoigne : « Avec la disparition des plages privées, on n’a plus la même clientèle qu’avant, mais ça ne compense pas pour autant la baisse du chiffre d’affaires. » Les commerçants qui s’en sortent le mieux semblent être les... plagistes. Ceux qui restent continuent à fidéliser les clients. « On a forcément plus de monde puisqu’il ne reste que trois concessions », avance Nathalie, la responsable de l’Epi Selon elle, tous les habitués des
beach. plages privées se rabattent vers le centre: « On a fait un très bon mois de juillet, on est complet tous les jours. » Halima Sadallah, la directrice de la Plage des Îles, a vu le nombre de matelas tripler dans son établissement. Elle insiste sur les changements que ces démolitions ont instauré. « On essaie de respecter les habitudes des gens, il faut un temps d’adaptation et d’écoute. »