Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL « Surprise, fière et heureuse »

Un peu plus de deux mois après avoir raccroché ses crampons de joueuse profession­nelle, Laure Boulleau attaque dimanche un rôle de consultant­e sur le plateau du CFC sur Canal +

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN LARONCHE

En mai dernier, Laure Boulleau mettait un terme à sa carrière de joueuse, à seulement 31 ans. A peine cette riche page d’une quinzaine de saisons refermée, l’ex-latérale gauche du PSG, internatio­nale à 65 reprises, va découvrir un nouveau pan du foot profession­nel. Celui des médias. Pas dans n’importe quelle émission. Dimanche soir, la Clermontoi­se sera sur le plateau du CFC, avec Hervé Mathoux, Pierre Ménès, Alain Roche et Olivier Dacourt, où elle remplace Marie Portolano.

Quand vous avez décidé d’arrêter votre carrière, vous pensiez être quelques mois plus tard sur le plateau du CFC ?

Le CFC non, mais travailler dans les médias, c’était la reconversi­on qui se profilait. C’est un domaine qui m’a toujours plu pendant ma carrière. J’aimais aller faire des émissions. Quand Canal + m’a parlé du projet d’émission sur la D féminine (C+ a acquis les droits télé du championna­t à partir de cette saison jusqu’en ), j’ai trouvé le pari osé mais il me plaisait. D’autant qu’il y aura d’autres émissions sur le foot féminin. Ensuite, on m’a proposé le CFC. J’étais à la fois surprise, fière et heureuse de pouvoir relever ce super challenge.

Ressentez-vous de la pression avant de débuter ?

C’est l’émission la plus regardée et je serai amenée à être beaucoup critiquée. Mais j’ai l’habitude en tant que joueuse que l’on donne son avis. Ça fait partie du jeu et il faut savoir l’accepter. J’ai appris à le gérer. Et puis, je viens en me disant que j’ai beaucoup de choses à apprendre. Simplement, je vais rester moi-même et donner mon avis.

Vous savez qu’un sportif n’aime pas toujours entendre les critiques ?

Ce n’était pas mon cas. Je me suis toujours servie des critiques pour avancer. Je me remettais toujours en question, de manière quotidienn­e. Parfois, c’était excessif. En tout cas, je n’étais pas susceptibl­e. Et comme je le disais, j’arrive dans un nouveau métier, donc je sais que j’aurai des choses à améliorer.

«LaD féminine s’est homogénéis­ée »

Au-delà du CFC, votre mission sera de mettre en lumière la D féminine. Un championna­t qui peine à exister médiatique­ment.

Le but sera de mettre en valeur ce championna­t avant la Coupe du monde ( en France). Il y aura des rendez-vous tout au long de l’année. On parle souvent de Lyon et du PSG, mais il y a plein de choses à apprendre dans tous les autres clubs. C’est un championna­t qui a connu un développem­ent très rapide et qui a été déséquilib­ré. Mais, aujourd’hui, le niveau général a progressé et il y a une homogénéis­ation.

Comment imaginez-vous la nouvelle saison de L, avec un PSG ultra-favori ?

Le PSG est un cran audessus des autres. Et je pense que le management de Tuchel va amener du positif au groupe, donc ils seront difficiles à arrêter. Mais la Ligue  restera indécise pour les places en Ligue des champions et en Ligue Europa.

Un mot sur nos clubs : Monaco et Nice. Vous les voyez réussir ?

De ce que j’ai vu au Trophée des champions, ça sera une saison plus difficile pour Monaco. En deux ans, l’équipe a perdu tout son milieu de terrain qui avait obtenu le titre. C’est la marque de fabrique du club de vendre et de repartir avec des jeunes, grâce à une très bonne cellule de recrutemen­t. Mais là, il y a eu trop de départs et j’imagine une saison de reconstruc­tion. Pour Nice, je crois en leur projet. J’aimais beaucoup Lucien Favre et Patrick Vieira aura du boulot pour passer derrière lui. Il y a encore l’inconnue Balotelli, mais je vois bien Nice faire une belle saison.

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(Photo H.M.)

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