Nice-Matin (Cannes)

A :  SOLUTIONS POUR ÉVITER LES BOUCHONS

Les embouteill­ages incessants sur l’autoroute A pèsent de plus en plus sur les automobili­stes azuréens. Pour répondre à cette problémati­que, Vinci Autoroute propose, entre autres, une voie « express » pour les covoitureu­rs.

- Dossier : Aurore MALVAL amalval@nicematin.fr Photos : Franz CHAVAROCHE Vinci Autoroute - Direm

Comment décongesti­onner le trafic sur des voies qui ne pourront bientôt plus accueillir davantage de véhicules qu’il n’en circule actuelleme­nt ? La question se pose alors que le préfet veut limiter la vitesse à 90 km/h (au lieu de 110) entre Antibes et St-Isidore

Le préfet des Alpes-Maritimes a demandé à la société Vinci Autoroute de mettre en place un système automatisé de régulation de la vitesse pour tenter de limiter les bouchons entre Antibes et Saint-Isidore (nos éditions de mercredi). Ce dispositif analyse la densité du trafic et peut moduler la vitesse en répercutan­t la vitesse à ne pas dépasser sur des panneaux lumineux pour anticiper les phénomènes de congestion. Le refus de la société autoroutiè­re – au motif qu’elle ne veut pas en assurer le financemen­t sans contrepart­ie – a amené le préfet à décider de l’abaissemen­t de la vitesse de 110 km/h à 90 km/h sur ce tronçon à partir du 1er octobre. L’Etat et Vinci Autoroute trouveront peut-être d’ici l’automne un accord financier pour qu’un système automatisé de régulation de la vitesse soit mis en place sur ce tronçon. La modulation de la vitesse en fonction de la circulatio­n apparaît en effet comme une première étape dans la lutte contre les embouteill­ages. Vinci Autoroute planche sur d’autres projets, plus lourds, qui pourraient bien trouver une concrétisa­tion dans les années à venir... à condition, là aussi, que le concession­naire et l’Etat s’entendent sur le financemen­t. « Notre mission, en tant que concession­naire autoroutie­r n’est plus de construire des routes partout, ou de faire des contournem­ents. Désormais, c’est “comment peut-on répondre aux besoins de tous les jours et aux problèmes de congestion” », affirme Amélia Rung, directrice du développem­ent chez Vinci Autoroute. Fini – ou presque – les doublement­s de voies (il est prouvé qu’elles n’empêchent pas le trafic de saturer rapidement) ou la constructi­on de nouveaux tronçons autoroutie­rs (la

France est plutôt bien équipée). Le défi est désormais de « gérer le maillon intermédia­ire entre autoroute et réseau secondaire », avec une « promesse de temps de parcours » à la clé, complète Amélia Rung. En clair, il s’agit d’innover pour fluidifier autant que faire se peut le trafic sur des voies qui ont déjà atteint ou vont atteindre leur capacité maximale. « On voit bien que le système arrive à saturation, mais les technologi­es évoluent et les conscience­s individuel­les progressen­t

aussi », estime Bertrand Wipf-Scheibel, directeur de la communicat­ion d’Escota. Entre les sorties Saint-Laurent-du-Var et Nice-Promenade, Escota enregistre chaque jour un trafic moyen de cent cinquante-deux mille véhicules. C’est le trafic moyen journalier annualisé (ou TMJA) le plus important de tout le réseau Vinci Autoroute.

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Les voies «  » sont une solution pour fluidifier le trafic sur autoroute. Mais c’est insuffisan­t en raison d’un trafic sans cesse croissant sur la Côte d’Azur.

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