A : SOLUTIONS POUR ÉVITER LES BOUCHONS
Les embouteillages incessants sur l’autoroute A pèsent de plus en plus sur les automobilistes azuréens. Pour répondre à cette problématique, Vinci Autoroute propose, entre autres, une voie « express » pour les covoitureurs.
Comment décongestionner le trafic sur des voies qui ne pourront bientôt plus accueillir davantage de véhicules qu’il n’en circule actuellement ? La question se pose alors que le préfet veut limiter la vitesse à 90 km/h (au lieu de 110) entre Antibes et St-Isidore
Le préfet des Alpes-Maritimes a demandé à la société Vinci Autoroute de mettre en place un système automatisé de régulation de la vitesse pour tenter de limiter les bouchons entre Antibes et Saint-Isidore (nos éditions de mercredi). Ce dispositif analyse la densité du trafic et peut moduler la vitesse en répercutant la vitesse à ne pas dépasser sur des panneaux lumineux pour anticiper les phénomènes de congestion. Le refus de la société autoroutière – au motif qu’elle ne veut pas en assurer le financement sans contrepartie – a amené le préfet à décider de l’abaissement de la vitesse de 110 km/h à 90 km/h sur ce tronçon à partir du 1er octobre. L’Etat et Vinci Autoroute trouveront peut-être d’ici l’automne un accord financier pour qu’un système automatisé de régulation de la vitesse soit mis en place sur ce tronçon. La modulation de la vitesse en fonction de la circulation apparaît en effet comme une première étape dans la lutte contre les embouteillages. Vinci Autoroute planche sur d’autres projets, plus lourds, qui pourraient bien trouver une concrétisation dans les années à venir... à condition, là aussi, que le concessionnaire et l’Etat s’entendent sur le financement. « Notre mission, en tant que concessionnaire autoroutier n’est plus de construire des routes partout, ou de faire des contournements. Désormais, c’est “comment peut-on répondre aux besoins de tous les jours et aux problèmes de congestion” », affirme Amélia Rung, directrice du développement chez Vinci Autoroute. Fini – ou presque – les doublements de voies (il est prouvé qu’elles n’empêchent pas le trafic de saturer rapidement) ou la construction de nouveaux tronçons autoroutiers (la
France est plutôt bien équipée). Le défi est désormais de « gérer le maillon intermédiaire entre autoroute et réseau secondaire », avec une « promesse de temps de parcours » à la clé, complète Amélia Rung. En clair, il s’agit d’innover pour fluidifier autant que faire se peut le trafic sur des voies qui ont déjà atteint ou vont atteindre leur capacité maximale. « On voit bien que le système arrive à saturation, mais les technologies évoluent et les consciences individuelles progressent
aussi », estime Bertrand Wipf-Scheibel, directeur de la communication d’Escota. Entre les sorties Saint-Laurent-du-Var et Nice-Promenade, Escota enregistre chaque jour un trafic moyen de cent cinquante-deux mille véhicules. C’est le trafic moyen journalier annualisé (ou TMJA) le plus important de tout le réseau Vinci Autoroute.