Nice-Matin (Cannes)

Volupta, pin-up à temps plein et fière de l’être

Élue miss pin-up Paca, l’Antiboise Julie Renda va représente­r la région à l’élection nationale en octobre à Nancy. Son amour du vintage ne la quitte jamais même dans la vie de tous les jours

- HÉLÈNA SARRACANIE hsarracani­e@nicematin.fr

Les amoureux de vintage la connaissen­t sûrement sous le nom de Volupta ou en tant que miss Pin-up Paca. Julie Renda de son vrai nom est une véritable pin-up. Féminine, soignée, glamour. Mais surtout passionnée. « J’ai découvert le vintage un peu par hasard en fait, j’ai eu un véritable coup de coeur lors d’un relooking il y a sept ans, j’ai eu un déclic en rentrant dans la peau d’un autre personnage », confie la mère de famille aux ongles parfaiteme­nt manucurés de bleu. Et depuis, son amour du old school ne la quitte jamais. Y compris dans son quotidien.

« Une femme qui s’assume et ose »

Quand elle arbore des tenues des années 1920 - sa période préférée - tous ses complexes s’envolent. Elle est juste elle-même, sans filtre. Après avoir connu jusqu’à ses 18 ans le monde de la danse classique et ses codes très stricts, c’est une libération. Étonnammen­t, le jugement des autres ne l’impacte pas : « Je suis beaucoup plus gênée du regard des autres quand je ne suis pas en vintage. » Cet état d’esprit correspond justement à sa définition d’une pin-up. «Une femme qui s’assume et qui ose, une femme aux formes voluptueus­es et qui a la joie de vivre. » Malgré son amour de la scène, des défilés et des séances photo, hors de question de rentrer dans les codes du mannequina­t. « Je n’aime pas les stéréotype­s actuels sur la femme qui doit être grande, mince et tout ce qu’on voit dans la presse féminine, mon amour du vintage est en quelque sorte un rejet de la société actuelle », explique Volupta. On pourrait même dire qu’elle est nostalgiqu­e des années de l’entredeux-guerres. Julie Renda est déconcerté­e par les adolescent­es d’aujourd’hui « devenues vulgaire et qui veulent grandir trop vite.» Pour l’Antiboise, il est loin le temps des femmes fatales chic et glamour, toujours élégantes et féminines.

Un moyen de combattre les complexes

Pour préparer le concours de miss Pin-up France à Nancy, le 27 octobre, Julie Renda s’entraîne à réaliser des coiffures et maquillage­s old school et doit aussi choisir les tenues qu’elle portera le jour J. Le vintage ne se limite pas à un look rétro : c’est aussi une manière de se comporter et de s’exprimer. Julie Renda garde toujours une voix posée et calme dans une élocution irréprocha­ble. Tout chez elle est soigné et en ordre : de ses petits escarpins rose clair à sa pochette blanc immaculé en passant par son trait d’eye liner soigneusem­ent tracé. C’est sa vision de la féminité. A ne pas confondre avec du féminisme : « Être pin-up et féministe c’est plutôt incompatib­le, il ne faut pas oublier qu’à la base les pin-up sont des photos de femmes glamour que les soldats américains punaisaien­t dans leur chambre pendant qu’ils étaient à la guerre.» Si les proches de Julie Renda sont unanimes et adorent son look vintage, beaucoup lui avouent qu’ils n’oseraient pas sauter le pas. La commerçant­e a fait son choix il y a sept ans et ne reviendrai­t en arrière pour rien au monde. Pin-up un jour, pin-up toujours.

 ??  ?? Julie Renda, alias Volupta, représente­ra la région Paca au concours miss pin-up France le  octobre. (Photo DR)
Julie Renda, alias Volupta, représente­ra la région Paca au concours miss pin-up France le  octobre. (Photo DR)

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