Nice-Matin (Cannes)

Du charbon pour purifier l’eau

Depuis le début de l’été, cette habitante de la cité des Potiers commeciali­se du charbon Bintochan. Une nouvelle façon naturelle d’éliminer les toxines et boire sainement au robinet

- ÉMILIE MOULIN emoulin@nicematin.fr

Non, ce n’est pas un morceau de réglisse pour parfumer l’eau… Mais du charbon pour la purifier! Nitrates, chlore, calcaire, résidus de pesticides ou de médicament­s… C’est bien connu : ce qui sort du robinet n’est souvent pas très sain, sans parler du goût. Enfin, depuis que Paméla Marchand a découvert le Binchotan sur internet avec sa meilleure amie, ces désagrémen­ts sont loin derrière elle. « C’est un produit d’avenir ! promet-elle avec enthousias­me. Il suffit de placer le Binchotan, le charbon, au fond de sa carafe. Au bout de huit heures, toutes les particules toxiques auront été absorbées et vous aurez une eau saine. »

 % végétal

Après un an d’essai chez elle, l’infirmière de nuit a décidé en juin dernier de commercial­iser ces petits bâtonnets magiques depuis son domicile à Vallauris. « J’ai eu un peu de mal, mais j’ai fini par trouver un fournisseu­r qui m’approvisio­nne depuis le Japon», raconte Paméla Marchand. Parce que oui, vous l’aurez deviné, le Binchotan n’est pas un vulgaire bâton carbonisé. Elle précise: «Il provient du chêne vert, un arbre qui pousse au Japon et reste actif six mois. Au moment de le remplacer, on peut le jeter dans la nature sans problème étant donné que c’est végétal.» Et c’est ce qui fait toute la différence avec les carafes filtrantes, dans lesquelles l’eau reste en contact permanent avec des molécules de plastique.

 bouteilles plastique économisée­s en  mois

En discutant avec Paméla Marchand, on comprend vite son initiative : cette femme porte l’écologie dans son coeur. « J’ai fait le calcul. En utilisant un seul Binchotan, une famille de quatre personnes économiser­ait jusqu’à 700 bouteilles en plastique. C’est un moyen tellement simple de réduire ses déchets et personne ne le connaît, regrettet-elle. Sans parler des personnes âgées qui reviennent des courses avec des packs super-lourds, ou aux biberons des bébés, remplis d’eau impures… » Alors, la protectric­e de l’environnem­ent s’est mise au défi de promouvoir ce produit à tout prix: «Je suis même prête à m’associer avec quelqu’un qui aurait le temps d’aller le vendre au marché ! » Depuis juin, Paméla Marchand a déjà écoulé une vingtaine de charbons. Pour encourager à tenter l’expérience, elle a comme projet de faire des tests avant/après en laboratoir­e pour prouver l’efficacité du produit. Elle n’espère qu’une chose : « changer les habitudes ! »

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