Cagnes: les chevaux en panique lors du feu d’artifice
Samedi soir, le feu d’artifice de « Promenade en fête » a été tiré juste au moment de la fin des courses à l’hippodrome voisin. Pagaille chez les trotteurs et colère des écuries
Une mauvaise coordination entre la municipalité et la société des courses de l’hippodrome de la Côte d’Azur ? Le constat est simple : alors que venait de se terminer une course de trot attelé, samedi soir, sur l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer, le feu d’artifice de « Promenade en fête » a été tiré. Les explosions ont paniqué les chevaux, qui étaient en train de sortir du champ de course. « Heureusement, les équipages avaient passé le poteau final », explique René Tombarel, journaliste à Paris-Turf, qui a raconté l’épisode dans son journal.
Les chevaux allaient dans tous les sens
« La dernière course débutait à 22 h 06. Elle s’est terminée à 22 h 12 environ. Et, à 22 h 15, les fusées ont commencé à exploser. À la sortie du champ de course, c’était la pagaille. Les chevaux allaient dans tous les sens. Ils sont très sensibles au bruit des explosions. Ils ont eu très peur. » Tant bien que mal, les drivers réussissent à les maîtriser et à les ramener dans leurs écuries. Plusieurs d’entre eux ont fait part de leur mécontentement à René Tombarel : « Surtout que des feux d’artifice sont tirés toutes les semaines à l’hippodrome, et ça ne cause pas de problème. Ils n’ont pas compris ce qui arrivait.» « C’est vrai, nous sommes habitués à tirer nous aussi des feux d’artifice. À chacune de ces soirées, on attend que les chevaux soient rentrés dans leur boxe et en sécurité. C’est souvent une demi-heure après la dernière course », confirme Thomas Roucayrol, le directeur de la réunion hippique de ce soir-là. Il le reconnaît , pour lui, «il y a eu une mauvaise coordination avec la Ville. Nous allons améliorer notre communication. »
La ville très remontée
Et l’hippodrome a plutôt intérêt, car l’adjoint au tourisme de Cagnes-sur-Mer, Richard Leman, n’est pas content de la tournure des événements et ne veut surtout pas porter le chapeau : « “Promenade en fête” est planifiée un an à l’avance. Nous demandons à l’aviation civile une autorisation avec un horaire précis pour tirer le feu. Tout cela est bien calé et su de tous. » Mais voilà, samedi soir, « l’hippodrome a changé une réunion hippique. De seminocturne (qui finit à 20 h 30), elle est passée en nocturne par décision de sa fédération », avance l’élu. Sauf que la Société des courses de Cagnes « ne nous a pas prévenus. Ils ont changé le calendrier, et ça, on ne peut pas le deviner. Si on l’avait su, on aurait décalé sans problème. Ce n’est pas compliqué, il faut juste nous prévenir », tacle Richard Leman. Le représentant du maire et la direction de l’hippodrome ont décidé de se réunir en urgence en fin de journée, hier, afin de « remettre les pendules à l’heure ». C’est le cas de le dire.