Alex Lutz : « Mon installation dans la pampa varoise est un bonheur »
Avoir pour partenaire scénique son équidé préféré suppose quelques contraintes de « mise en place ». Alex Lutz qui, jusque-là, l’imitait dans ses oneman-show, a réalisé avec son nouveau spectacle un rêve de gamin en faisant carrément gambader à ses côtés Nilo, son élégant lusitanien à robe immaculée et à l’impressionnant regard bleu acier. À l’heure de la rencontre dans les coulisses du Festival de Ramatuelle, ce week-end, l’humoriste connu pour animer depuis six ans sur Canal+ le truculent duo de secrétaires Catherine et Liliane ne fait donc pas sa « concierge ». Trop pressé de faire plusieurs tours de piste avec sa monture, histoire de prendre ses marques avant le spectacle du soir. Entretien au galop, avec cette figure polymorphe qui deviendra également un artiste de variété sur le retour pour son second long-métrage Guy, sur grand écran le 29 août. Soit quatre jours après avoir fêté ses quarante ans. Non, car on travaille ensemble. C’est du vivant, des émotions... S’il n’est vraiment pas bien, on a son camarade Botero qui connaît le spectacle, mais on l’accompagne avec le plus de bienveillance et de respect possible. À plus forte raison qu’il ne s’agit pas d’un spectacle équestre, mais d’une présence qui amène, j’espère, un peu de poésie. Il vit chez moi, à Orléans, et il alterne avec l’Oise dans l’écurie de Mario Luraschi. Mais là, il gambade dans le sud puisque j’ai une maisonnette pas très loin, dans la pampa, où l’on fait de belles balades... Non, c’était juste avant de tourner Guy. En fait tout s’est un peu mélangé... Je cherchais depuis longtemps une maison dans les environs. En achetant à Bras, tout à coup je trouvais que ça collait bien avec le film de tourner quelques scènes dans cette magnifique Provence verte puisque j’avais écrit que mon personnage avait un piedà-terre dans le sud. Enfant, j’allais plus sur le littoral. Je ne connaissais pas si bien cette partie de la Provence. Et puis, soudain, il y a quelque chose qui m’a beaucoup beaucoup touché dans ces paysages. On sent la fin de la montagne, il y a encore des relents d’Ardèche et, en même temps, on est franchement dans le Sud. Il y a de la pinède et des chênes verts à perte de vue. C’est vallonné. C’est la variété qui est très intéressante. Oh, vous en avez des drôles de questions ! Non... J’en sais rien... C’est un rôle que j’ai aimé faire. Et j’espère que le public l’aimera aussi. Il faut fonctionner par étapes. En tout cas ce n’est sûrement pas fait en visant les récompenses. L’accueil au dernier Festival de Cannes a donné un baume formidable pour faire naître ce film en tout cas. Oui ! Tous les ans elles se réinventent. Mais pour la version cinéma, nous n’avons pas encore de vision forte pour l’instant. Je ne sais pas... Continuer dans le plaisir, je crois. Ah si ! Je viens d’avoir mon permis, alors je vais m’acheter une voiture ! Claude François ou Joe Dassin ? Dassin, car plus mélancolique pour moi. Fantasio, pour l’avoir joué au cinéma et découvert. Car il est plus fantasque et amusant.