TENNIS La réforme au vote
Aurillac : match décalé à dimanche
Le Stade aurillacois a pu décaler à dimanche son match d’ouverture de la saison de Pro D contre l’US Oyonnax, initialement prévu vendredi, pour permettre à ses joueurs d’assister à l’inhumation de leur coéquipier Louis Fajfrowski, brutalement décédé en amical. Yoka, qui s’est fixé l’objectif de devenir le premier Français champion du monde chez les pros, dans la catégorie reine des lourds, saura d’ici la fin du mois d’août s’il doit mettre sa « conquête » sa marche vers les sommets mondiaux scénarisée par son partenaire et diffuseur Canal+, entre parenthèses jusqu’à l’été 2019...
Pas de licence à l’étranger en attendant
Suspendu fin juin par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour avoir manqué à trois reprises, en l’espace d’un an (juillet 2016 à juillet 2017), à ses obligations de localisation, Yoka demande au juge des référés la levée immédiate de cette sanction « en attendant que le fond soit traité », a expliqué son avocat Arnaud Péricard. Pour Yoka, qui a signé début 2017 un contrat d’exclusivité de quatre ans avec Canal+, estimé entre 8 et 10 millions d’euros, cette audience est donc « la dernière cartouche », selon Me Péricard, qui n’entend pas former d’autre recours en attendant la décision sur le fond. Le Francilien a d’ores et déjà exclu de combattre à l’étranger sous l’égide d’organismes ne reconnaissant pas le code mondial antidopage. « Il est patriote. Tous les promoteurs lui proposent (de prendre une licence à l’étranger le temps de sa suspension, NDLR). Il défend les couleurs de son pays, y compris dans une trajectoire professionnelle, ce n’est pas pour aller ailleurs », a insisté son avocat. Pour regagner l’adhésion de ses stars, la Fédération internationale de tennis (ITF) soumettra au vote sa réforme aussi radicale que clivante de la Coupe Davis, jeudi en Floride. Quand ils ont soulevé une fois le Saladier d’argent récompensant le vainqueur de la Coupe Davis, les meilleurs joueurs mondiaux ont tendance à négliger les éditions suivantes. C’est ce constat qui a engendré le projet proposé à l’assemblée générale de l’ITF à Orlando. Il repose sur deux axes : condenser l’épreuve pour alléger le calendrier et appâter les joueurs avec des gains qui montent en flèche.
Gerard Piqué (Barça) porte le projet
Finis les quatre week-ends prolongés répartis au long de l’année, à domicile ou à l’extérieur. Finies aussi les joutes en trois sets gagnants, au profit de parties en deux. Terminées enfin les rencontres en cinq points, remplacées par des duels limités à deux simples et un double, en une journée. Place, dès 2019, à une phase finale d’une semaine réunissant dix-huit équipes, en clôture de la saison, sur terrain neutre - point qui cristallise les critiques. Les quatre demi-finalistes de l’édition précédente seraient automatiquement qualifiés. Au-delà du format, les revenus de l’épreuve s’envolent. Le partenariat avec le groupe d’investissement Kosmos, présidé par le footballeur Gerard Piqué, porte sur vingt-cinq ans. Il garantit 17 M€ chaque année aux joueurs participants, et plus encore 19 M€ dévolus aux fédérations.
Les points clés : - matchs en 2 sets gagnants - 2 simples + 1 double disputés sur une seule journée - la phase finale se déroule en fin de saison sur une semaine et sur terrain neutre pour 18 équipes -17M € garantis à se partager pour les joueurs participants