Nice-Matin (Cannes)

Loulou, le punk rock de chez nous !

Depuis six ans, le projet de Rémi Mayiot a évolué : passant d’un concept solo à un quartet, d’An Escape for Louie à Loulou. La formation enregistre actuelleme­nt son nouvel opus à venir

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

L’histoire d’un petit Loulou qui a bien grandi. Plaisanter­ie faite, ces six lettres : c’est du sérieux. Puisque derrière, c’est douze ans d’existence au compteur. Tout part de l’envie de Rémi Mayot. Des groupes, il en a toujours eu. Depuis la première fois qu’il a chopé les sticks et s’est assis derrière la grosse caisse. Faut dire qu’en tant qu’hommeorche­stre, il dévore du punk rock au goûter depuis ses 12 ans. « Ma soeur revenait des États-Unis. Elle a débarqué avec un CD de Rage Against The Machine et… » Le minot prend une claque, c’est le déclic. Il consacrera sa vie à la musique. Il s’empiffre de riffs et ne s’éloigne jamais trop de ses huit guitares. Sinon, c’est l’apnée. OEuvrant au sein de plusieurs formations au gré des années, cet ingénieur du son prend le parti d’expériment­er de nouveaux horizons. On est en 2006. Il lance son projet solo : An Escape for Louie. Ça compose sec. Alors, pour donner plus de corps à la matière, cet autodidact­e s’entoure comme il faut. Aujourd’hui, il gratte ses cordes au micro avec Bezu à la batterie, Bozo à la basse et Brice à la guitare. Tout sauf des débutants. D’ailleurs, ça le fait marrer : « Le plus jeune d’entre nous a 29 ans. Ouais on est des vieux maintenant, ça y est ! »

Sorry Molière…

Avec toujours cette même rigueur, ce même investisse­ment personnel, le quartet – composé de membres venant d’Antibes, de Valbonne et du Cros-de-Cagnes – interprète les créations nées entre les phalanges de Rémi. Influencé par NOFX ou encore Verse, le leader écrit les notes. Et les paroles. Toujours dans la langue de Shakespear­e. Sorry Molière, ça ne va pas être possible. « Certains groupes le font très bien en français, je pense à Guerilla Poubelle. Mais l’anglais s’y prête tellement bien… », concède le leader qui voit le 4e art comme une source d’amusement. « Punk-rockiser » du Michel Berger, le thème de Dirty Dancing ou du Britney Spears : pas de souci, que de fun ! Bref, l’idée première reste bien là : se faire plaisir sans se prendre la tête. D’ailleurs, c’est bien pour cela que la formation a changé son nom : « En fait, quand on parlait du projet on n’utilisait jamais An Escape For Louie. On se présentait comme Loulou, c’était plus simple, plus direct. Et au final, on a décidé qu’on allait définitive­ment le baptiser comme ça. Pourquoi pas ? » Avec trois albums au compteur – Past time is in line, Between fact and speech en 2013 et This is the line en 2017 – la formation a avalé des kilomètres durant ses tournées. Parce que le nerf de la guerre bah… c’est la scène quoi. « Grâce aux concerts j’ai pu vivre des trucs de dingues», reconnaît Rémi Mayot qui voit son passeport tatoué de belles destinatio­ns : Bali, Japon, Indonésie… « Aller jouer dans des endroits improbable­s, c’est ce que je préfère. Puis, à partir du moment où les gens voient que t’es content d’être là, que tu donnes le meilleur de toi-même : tu ne peux que faire des rencontres sympas. »

Sonorités reggae

Et si pour l’instant le quatuor n’a pas encore de date prévue à son agenda, ce n’est qu’une question de timing… Parce que pour l’instant c’est studio. « On a commencé l’enregistre­ment du prochain album », souligne-t-il en annonçant la couleur : « Je ne me suis jamais fixé une ligne directrice à absolument suivre. Pour celui-ci on aura des sonorités reggae. » Ne reste plus qu’à user de patience avant de découvrir la nouvelle pépite tout droit sortie des fourneaux de Snapcut Studio.

 ??  ?? Du punk-rock bien senti, un son léché : le quartet mené par Rémi Mayot (deuxième en partant de la gauche) a déjà sorti trois albums... (DR)
Du punk-rock bien senti, un son léché : le quartet mené par Rémi Mayot (deuxième en partant de la gauche) a déjà sorti trois albums... (DR)
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