Le djihadiste niçois Omar Diaby arrêté en Syrie
Le Niçois Omar Diaby est dans une prison syrienne. Selon l’islamologue Romain Caillet, il aurait été placé ce mois-ci en détention provisoire, pour s’être prévalu à tort du soutien d’un tribunal islamique local dans un contentieux avec d’autres djihadistes. Incarcéré près de son camp de base, dans la sinistre prison d’Harim, au nord du pays, tout près de la frontière turque, il devrait y rester jusqu’au jugement définitif. Omar Omsen, nom de guerre d’Omar Diaby, dirige un groupe de combattants francophones appelé Firqat al-ghuraba, proche d’al-Qaïda. Il est accusé par Tahrir ash-Sham, la principale mouvance djihadiste de la région, de chercher à débaucher des hommes pour les rallier à sa propre cause.
Il a convaincu des dizaines de jeunes sur Internet
Son nom ne cesse de revenir dans l’actualité. En mai dernier, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), empêchait un quadragénaire d’embarquer, avec sa fille de 10 ans, sur un voilier pour rejoindre en Syrie l’organisation de cet ancien résident de l’Ariane – une cité à l’est de Nice – né au Sénégal il y a 42 ans. Surtout, c’est lui qui négocie actuellement la libération de Yasmine, une fillette belge de 4 ans que son père a enlevée au mois de mai dans son pays avant de rejoindre le djihadiste niçois en Syrie. La mère tente depuis de la faire rapatrier, sans succès pour l’instant. Diaby est sur place depuis 2013. Il a convaincu, grâce à internet, des dizaines de jeunes Niçois de le rejoindre. En 2014, on estimait que sa « brigade des étrangers » comptait jusqu’à 150 combattants. Un temps considéré comme décédé, il est rapidement réapparu, bien vivant, dans les vidéos qu’il diffuse sur le web. En revanche, beaucoup de ceux qu’il a enrôlés, sont morts aujourd’hui.