Nice-Matin (Cannes)

Amir : « J’ai attendu de mûrir pour parler de l’amour »

- Vous avez commencé à chanter dans les synagogues puis vous avez participé à la Nouvelle Star en Israël en . Vous n’aviez alors que  ans. Était-ce trop tôt pour se lancer dans cette aventure musicale ? The Voice. Depuis, vous avez sorti deux albums e

Mercredi soir, ils étaient nombreux à applaudir Amir au centre commercial Polygone Riviera, à Cagnessur-Mer. L’artiste, toujours aussi souriant et chaleureux, n’a plus besoin de faire ses preuves. La scène, c’est son domaine. Petits pas de danse, clins d’oeil, sourires en coin, le chanteur sait y faire. Et ça marche à tous les coups : les visages s’illuminent, les sourires se dessinent. Une véritable récompense pour ce travailleu­r acharné dont le processus de création est intimement lié à la scène. Vous avez donc tenté votre chance en France, huit ans plus tard, en participan­t à l’émission Oui. Pourtant, rien n’a été calculé. Je mettais des vidéos sur Internet en me disant que quelqu’un me découvrira­it peut-être. Finalement, c’est The Voice France qui m’a contacté. C’est moi qui ai choisi ce rythme et qui ai décidé d’être si actif. Ma soif de créer et de donner me permet de tout enchaîner. suis sur scène. Des artistes qui sont là depuis plus longtemps que moi m’ont fait comprendre que ce recul était absolument vital. Je n’écarte pas l’idée de prendre une pause au moment venu. C’est une suite. Les deux albums communique­nt entre eux. Leur point commun est l’âme de mes débuts, de cette musique que j’ai réalisée très instinctiv­ement. J’ai ressenti les mêmes émotions en travaillan­t sur ces deux opus. Mais j’ai été plus courageux pour me livrer dans Addictions. montrer que je pouvais être plus qu’un chanteur romantique. J’ai attendu de mûrir pour parler de l’amour dans le second album. D’addictions saines, au travail, au partage, à l’écriture, à la création, à l’art. Je me réveille le matin et me couche le soir en ne pensant qu’à ça. Ce sont des obsessions qui me plaisent. Quand la tournée sera terminée, je ne me précipiter­ai pas pour écrire. Je me consacrera­i à moi-même, à ma famille et prendrai le recul nécessaire pour apporter une réelle nouveauté. Maroc ou Tunisie ? Tunisie. J’ai beaucoup visité le Maroc mais je ne suis jamais allé en Tunisie. J’ai une vraie dette morale vis-à-vis de mon père qui est d’origine tunisienne. Je passe très souvent mes vacances à Cannes. Mais, je préfère malgré tout Paris pour garder le côté éphémère, vacancier et solaire que Cannes m’apporte. Je ne voudrais pas trop profiter de cette ville et perdre ensuite la notion de plaisir que me procure le fait d’y aller. The Voice, sans aucune hésitation. Amir, évidemment. On m’a toujours appelé Amir et jamais Laurent.

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(Photo Éric Ottino) Révélé en  par l’émission The Voice, le chanteur franco-israélien est devenu un vértiable phénomène avec ses tubes comme États d’amour, J’ai cherché ou Les rues de ma peine.

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