Sur le marché des forains, les avis sont assez mitigés
Sons de cloche différents chez les professionnels présents tous les mardis
Présents tous les mardis, les forains du marché sont des témoins privilégiés de la vie du village. Villageois, touristes, ils les côtoient au fil des saisons et sont un vrai baromètre de l’état de santé économique. Quelle est la température en ce milieu de saison? Éléments de réponse… ■ Didier Toledo, spécialités du pays basque : «Je viens à Biot depuis au moins dix ans et c’est franchement l’été le plus difficile au niveau des affaires. Il y a nettement moins de monde avec la disparition des campings de la Brague, les travaux qui ne facilitent pas les choses. Il y a aussi moins de forains, à partir du moment où on ne travaille pas sur un marché, on va voir ailleurs. » ■ Jean-François Polisciano, textiles: « C’est ma deuxième année et c’est moyen pour l’instant, j’arrive à m’en sortir et faire comme l’an dernier. Il faut arriver à détendre les gens, mettre de l’ambiance, c’est ce qui fait la différence. Ma clientèle, c’est moitié des locaux, moitié des touristes. Depuis le mois de juillet, il y a la navette, heureusement parce que c’est compliqué pour les gens de monter à pied, ils nous le disent souvent. » ■ Martine Gaggero, savons naturels surgras : « C’est ma première saison passée ici dans le village, je vais tenter jusqu’en décembre. Pour moi, Biot, ça symbolisait le village touristique, provençal, artisanal. Entre les travaux et le manque de parking, le public se fait désirer, les gens nous le disent que c’est trop de contraintes de venir. Pour nous aussi, c’est compliqué de se garer. Ça manque d’informations sur les navettes. Je marche mieux sur des événements que sur les marchés hebdomadaires. » ■ Françoise Menta, accessoires de saison: «Je ne vends que des produits fabriqués par mes soins. J’aime beaucoup le village, il y a ici une super-bonne ambiance sur le marché. C’est important, on a du plaisir à venir travailler. Même quand je fais un marché nocturne la veille, je viens toujours à Biot. C’est vrai que c’est difficile en ce moment mais j’arrive à tirer mon épingle du jeu. Il y a beaucoup d’étrangers ; les gens du Sud sont plus conviviaux, ceux du Nord savent ce qu’ils veulent et quand ils le trouvent, ce sont de très bons clients. En général, les gens reconnaissent notre travail et la qualité artisanale d’un produit. »