Il menace au nom d’Allah : panique à l’aéroport d’Hyères
Évacuation du terminal, passagers en attente, grosse intervention de police et de déminage. Un homme de 33 ans a crié des menaces de mort et créé l’affolement. Avant d’être arrêté
Il était environ 19 heures jeudi, quand les menaces ont été proférées. Devant des passagers sidérés, puis complètement affolés. Alors qu’il entrait dans l’aéroport de Toulon-Hyères, un homme portant un bagage s’est mis à crier. Il aurait dit – en substance : « Je vais tuer les Français, au nom d’Allah. Allahou akbar.» Mais aussi : « Vous allez voir ce que je vais vous faire.» Panique parmi les témoins de la scène. Le service de sécurité de l’aéroport et les forces de l’ordre sont appelés et interviennent. À 19 h 30, l’homme est arrêté, sans difficulté particulière. S’engage alors un long travail de fouille et de vérification, avec le renfort des démineurs. Les forces de l’ordre veulent vérifier qu’il n’y a ni arme, ni explosifs cachés dans l’aéroport varois, dont toute l’activité se retrouve suspendue.
Site paralysé
Le terminal d’embarquement est évacué, des passagers doivent attendre pour sortir de leur avion (lire ci-dessous). Pendant plus de deux heures, le site est paralysé. Dans une certaine tension. Dans la soirée, les recherches permettent d’écarter tout risque. Il n’y avait aucun élément matériel à l’appui des menaces. Les policiers veulent aussi être certains que l’homme était seul, car des témoignages sont confus, sur un possible second passager qui l’aurait accompagné. L’hypothèse est formellement écartée. Hier soir, la garde à vue du suspect a été prolongée, a indiqué le parquet de Toulon, prévoyant un déferrement dans la journée de samedi. L’homme interpellé est de nationalité belge, âgé de 33 ans. Il était prévu d’embarquer à bord d’un vol pour Anvers (Belgique) dans la soirée.
Pas d’antécédent connu
Aucun antécédent judiciaire ne lui est connu en France, de même qu’en Belgique. Aucun signe de fanatisme religieux n’a été relevé. Pendant sa journée de garde à vue au commissariat d’Hyères, le ressortissant belge ne s’est pas vraiment exprimé, « un homme taiseux » confie une source proche de l’enquête. Tout juste aurait-il concédé s’être énervé. La visite d’un psychiatre, hier après-midi, a permis d’établir qu’il était accessible à des poursuites pénales. Finalement, le parquet pourrait le poursuivre pour « menace de commettre un crime ou un délit ». Et le renvoyer devant le tribunal correctionnel de Toulon, dès lundi, en comparution immédiate. Il faudra a minima qu’il s’explique.