Nice-Matin (Cannes)

Il loue un Uber... et se fait dérober tous ses bagages Saint-Tropez

Steffen, un touriste allemand, a connu une bien mauvaise surprise. Alors qu’il s’était arrêté pour faire des courses, son chauffeur a pris la fuite, volant toutes ses affaires

- FLORIAN DALMASSO

Il y a des jours avec, et des jours sans. Steffen, touriste allemand de passage à Saint-Tropez, n’est pas près d’oublier son passage sur la Côte d’Azur. Jeudi, en fin d’après-midi, Steffen arrive à l’aéroport de Genève, en Suisse. Il commande alors un chauffeur sur l’applicatio­n Uber (applicatio­n mobile de mise en contact d’utilisateu­rs avec des conducteur­s réalisant des services de transport) pour rejoindre Saint-Tropez. Son chauffeur le récupère, charge ses bagages et démarre. C’est donc parti pour près de 5 h 30 de route. Le voyage se passe bien. Steffen confirme : «Je ne me doutais de rien. Tout s’est passé comme d’habitude avec Uber, de la réservatio­n à l’arrivée du chauffeur. » Avant d’arriver dans la cité du Bailli, aux alentours de 19 heures, Steffen souhaite faire un arrêt pour faire quelques courses au Géant Casino de La Foux et rejoindre ses amis au village.

Du stop pour aller à la gendarmeri­e

C’est là que l’histoire se complique. Le résident allemand poursuit : «Je sors du véhicule, je fais tranquille­ment mes courses, je paye. Mais quand j’ai décidé de rejoindre la voiture, il n’y avait plus personne. Le chauffeur avait disparu ! Je n’avais plus rien. » Vêtements de valeur, papiers d’identité, cartes bancaires, liquide, Steffen a perdu beaucoup : «Je n’ai même pas un maillot de bain pour profiter ! » préfèret-il désamorcer, avant d’enchaîner : « Toutes mes affaires ont disparu… comme ce chauffeur. J’ai son prénom sur l’applicatio­n, une photo mais bon, je ne sais même plus si elle correspond réellement. Pour ce qui est de la voiture, si je me souviens bien, c’était une Mercedes CLA. Voilà, je n’ai même pas la plaque… c’est vous dire comme ce sera difficile.» Se retrouvant à pied à 19 heures devant le supermarch­é, Steffen fait alors du stop jusqu’à la gendarmeri­e de Saint-Tropez : « Quand je suis arrivé à la gendarmeri­e, les agents étaient déjà bien occupés. J’ai, du coup, dû revenir le lendemain pour déposer plainte. » Maintenant que la démarche est faite, le touriste allemand attend la réaction d’Uber. « Ce qui est très énervant, c’est qu’il n’y a aucun numéro où appeler. Je me suis senti un peu abandonné, sur ce coup. Je peux tout juste leur envoyer des messages. » Présent dans le golfe pour une semaine, Steffen ne prolongera pas son séjour. Et encore moins pour de la paperasse : « Je me suis un peu renseigné sur Internet. Pour voir si d’autres personnes avaient connu ça. J’ai trouvé un exemple aux États-Unis. En allant devant les tribunaux, le client avait gagné… Mais vous imaginez le temps que ça va prendre ? C’est n’importe quoi ! » Forcément dégoûté et quelque peu chafouiné par sa mésaventur­e, Steffen préfère pourtant encore sourire : « Après tout, je vais bien. Ce n’est pas facile à encaisser mais j’espère faire la lumière sur cette histoire. » Pas sûr, tout de même, que ce touriste allemand reprenne demain un Uber.

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(Photo Frantz Bouton) L’applicatio­n mobile Uber permet la mise en contact d’utilisateu­rs avec des conducteur­s réalisant des services de transport.

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