La Seyne : démoustication à cause de la dengue
Les équipes de lutte contre le moustique-tigre sont en action. Le virus a été diagnostiqué chez une femme revenant du Cameroun
I..ntervention spéciale de démoustication. » Le dépliant explicatif est arrivé dans les boîtes aux lettres, précédant l’équipe spécialisée qui est entrée en action vendredi matin. Dans le lotissement Les Acacias à La Seyne (Var), un cas de dengue a été diagnostiqué chez une femme qui revenait du Cameroun. Les autorités sanitaires ont été aussitôt prévenues. Vers 5 heures du matin, la démoustication – insecticide – a commencé, le long de cette portion de l’avenue Auguste-Renoir, dans les quartiers sud. Il s’agit de ce qu’on appelle un cas «importé» de dengue : une femme est tombée malade, après avoir attrapé le virus à l’étranger. Selon un protocole bien établi, une équipe de l’Entente interdépartementale de démoustication (IED) est intervenue. L’Agence régionale de santé (ARS) Paca explique pourquoi il était nécessaire d’agir. « Un traitement préventif est réalisé autour des lieux fréquentés par la personne malade, sur la période à risque », explique Christine Ortmans, responsable du département de veille et de sécurité sanitaires à l’ARS.
Sept jours à risque
La période à risque est bien délimitée et dure sept jours : elle correspond au moment où le virus circule dans le sang de la personne malade. « Si un autre moustique de type aedes albopictus, c’està-dire le moustique-tigre, pique la personne malade, pendant cette période, il est susceptible de transmettre le virus à une autre personne qui serait piquée dans un second temps », poursuit le docteur Ortmans. Désormais bien implanté, le moustique tigre est le seul capable de transmettre le virus de la dengue, mais aussi du zika et du chikungunya. Pour autant, ce moustique n’est pas présent partout. Dans un signalement sur deux, « l’absence constatée de la présence du moustique tigre fait qu’il n’y a pas de décision de démoustication ».
En Paca, cas
L’ARS pointe qu’on peut lutter activement contre ce moustique, en vidant et retournant tous les récipients, bâches ou pneus pouvant contenir de l’eau croupie – dans les jardins et sur les terrasses. C’est là que sont pondues des quantités de larves. Les précieuses réserves d’eau de pluie doivent être fermées hermétiquement. Ou couvertes de moustiquaires. Même rare, ce cas de dengue importée n’est pas une exception. Depuis le 1er mai, l’ARS en a dénombré 25 dans la région, ayant entraîné une démoustication. Aucun n’était autochtone.