Nice-Matin (Cannes)

Toulon : balade ur au pied de la mont

- V. R. PHOTOS V. L. P. ET P. BL.

Bien sûr, il y a les attraits naturels de Toulon. Sa rade, qu’on dit être la plus belle d’Europe ; son Faron, majestueux protecteur… Avec ses bateliers pour visiter la première, son téléphériq­ue pour découvrir le second. Entre les deux pourtant, il y a la ville. Longtemps boudée et baptisée «Toulon la grise», en référence à son port militaire, le plus important de l’Hexagone, elle se réveille, depuis quelques années, pour sortir d’un long somme au cours duquel elle s’est rêvée dynamique et attractive. Grâce aux efforts municipaux et à la volonté de Toulonnais – d’origine ou d’adoption –, qui veulent lui redonner ses lettres de noblesse, le rêve s’approche de la réalité et le coeur de ville présente désormais lui aussi, des attraits. À la fraîcheur de ses ruelles, on déambule ainsi de place en place. Début de promenade urbaine, sur la place Louis-Blanc, qui fait la jonction entre le port et le centre-ville. Comme une porte d’entrée sur le marché provençal du cours Lafayette, où on se fond au milieu des chalands. Un peu plus haut, au numéro 69, les Amis du Vieux Toulon, ces passionnés, n’attendent que de faire découvrir leur ville d’antan. Une balade dans la balade en somme, avant de retourner au temps présent, en bifurquant vers la cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds, cet édifice érigé au Ve siècle. De là, en continuant sur la rue Emile-Zola, le coeur de Toulon s’ouvre sur la rue d’Alger. Celle-ci ne bat certes plus comme autrefois, mais elle est le point de départ de multiples itinéraire­s dans la basse-ville. On peut par exemple s’engouffrer dans les passages des Riaux, puis Baboulene qui mènent à la place du Globe, reconnaiss­able grâce à sa fontaine en forme de sphère. On se laisse ensuite porté dans le quartier dit des Arts – en cours de rénovation. Les places se suivent, sans se ressembler. Celle des Savonnière­s, puis celle de L’Équerre, qui débouche sur la place d’Armes. De là, on rebrousse chemin par la rue Pierre-Sémard, elle aussi dédiée à l’art et aux artisans. De part et d’autre, encore des places. Vatel, Dame-Sibille, Camille-Ledeau, puis, plus haut, les places Puget et Victor-Hugo, où se découvre le Toulon haussmanni­en. Le long de son «grand boulevard», celui de Strasbourg, la ville est jalonnée par les immeubles à l’allure «XIXe ». Bienvenue dans la haute-ville, plus résidentie­lle. En attestent les édifices cossus de la place de la Liberté, ornée par sa fontaine et sa statue. C’est là que les promeneurs peuvent donner une autre dimension à leur découverte de la ville préfecture du Var: de nombreux bus amènent à l’ouest et à l’est de Toulon. D’un côté – entre autres –, le quartier du Pont-duLas, populaire et vivant; de l’autre, le Mourillon, ses plages et son air de vacances. Parce qu’au pied de la montagne, c’est ainsi qu’est Toulon: pleine de la diversité qui fait les villes méditerran­éennes, pétrie de l’envie de plaire au plus grand nombre, grâce à sa variété et sa volonté de faire.

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