Bar-sur-Loup: l’adieu à Maurice Mane
Ultime hommage. Plus de 200 personnes étaient réunies pour les obsèques de Maurice Mane, hier matin en l’église Saint-Jacques-leMajeur du Bar-sur-Loup. Figure mondiale de la parfumerie, officier de la Légion d’honneur, cet ingénieur chimiste avait succédé, en 1959, à son père, Eugène, à la tête de l’entreprise familiale V. Mane Fils. Entreprise que lui, l’avant-gardiste, a fait fructifier jusqu’à sa retraite, en 1994. Et même après, puisqu’il y conservait un poste de président du conseil de surveillance. Hier, sa famille était bien entourée. Amis, proches, salariés et élus, sourires de façades ou yeux embués, après avoir pleuré toutes les larmes de leur coeur. Réunis, pour dire aurevoir à celui qui «a nourri tout le village» comme l’assure un ancien. Pour déposer un message de condoléances, une gerbe de fleurs. Des milliers de fleurs, comme celles que cultivait son grand-père, Victor, fondateur de l’entreprise, au Pont-du-Loup à la fin du XIXe s. Puis le cortège s’est dirigé vers le cimetière, pour accompagner le corps de Maurice Mane dans sa dernière demeure. À ses trois enfants, ses huit petits enfants, son arrière-petit-fils et à tous ceux qui l’ont aimé, Nice-Matin adresse, à nouveau, ses sincères condoléances. Antonio dos Santos est un artiste, un vrai, un passionné. Il a dans les yeux cette petite lueur commune à tous les créateurs, il a su garder son âme d’enfant et sa ferveur pour les maquettes. Dans sa boutique alimentation-tabac qui lui sert aussi d’atelier, on trouve de tout. Entre les étagères de victuailles, les rayonnages de cigarettes, trônent ses réalisations, des peintures, des objets décorés, des boîtes à bijoux et des maquettes! Son monde à lui en est tout en miniature et c’est Roquefort-les-Pins bien sûr!
Près de maquettes
«Je n’ai jamais osé mettre en avant mes peintures et parallèlement j’ai commencé à faire des maquettes. C’est une véritable passion» déclare Antonio dos Santos. «Tout a commencé quand j’ai voulu faire ma vitrine de Noël. Je cherchais des chalets miniatures, rien ne me convenait alors je les ai réalisés, tout est parti de là. » À son actif l’artiste compte une bonne quarantaine de maquettes de bâtiments publics et privés de la commune : l’église Notre-Dame-de-Canlache, la salle Charvet, la mairie, la poste, le pôle images, l’école Maria Mater, la gendarmerie, la papeterie, le Cappucino... Des bâtiments d’aujourd’hui mais pas seulement, il y a ceux d’hier aussi, comme l’ancienne poste, le lavoir des terres blanches, et sa dernière réalisation, la reproduction de l’ancien supermarché Codec aujourd’hui devenu Intermarché. Nostalgique? Antonio l’est un peu même s’il déclare: «Le visage de Roquefort change et c’est tant mieux.» Il souhaite conserver le souvenir des anciens bâtiments. «Ce qui me plaît c’est créer. À partir de photos, de cartes postales, je monte les murs, les toitures, je découpe, je scie, j’utilise essentiellement des matériaux de récupération.» Sa prochaine création? L’ancien restaurant «Le bon accueil» devenu aujourd’hui le centre culturel du même nom. Le chantier démarre bientôt! Ses réalisations sont visibles dans sa boutique, certaines ont fait l’objet de dons comme celle exposée au pôle images.