Grève des bus Sillages: stop ou encore ?
Les conducteurs de TransDev, qui opèrent sur le réseau Sillages, envisageaient, fin juillet, de poursuivre le mouvement à la rentrée. Ce ne sera pas le cas, le dialogue étant en cours. Mais...
Jusqu’ici, tout va bien... Le 15 mai dernier, l’immense majorité des conducteurs de bus de la société TransDev – opérateur du réseau Sillages – entamaient un mouvement de grève, courant jusqu’au 31 juillet. En cause: l’échec de la négociation annuelle obligatoire avec la direction. Un débrayage quotidien de deux heures – de 7 h 10 et 8 h 09 puis entre 16 h 10 et 17 h 09 – qui a suscité panique et colère chez les usagers, notamment au coeur de la période d’examens. Également remonté, Jérôme Viaud, président de la CAPG (communauté d’agglomération du Pays de Grasse) appelait, notamment, « les conducteurs à la raison. » Message réitéré fin juillet. Pourquoi ce rappel, alors que le mouvement – largement ralenti à l’issue de l’année scolaire – touchait à sa fin ? La raison est toute simple : les salariés, face au statu quo des négociations, assuraient alors, par la voix d’Ahmed Zioud, délégué syndical et du personnel, « être prêts à repartir [en grève] à la rentrée. » Depuis, août a filé et la voici qui pointe le bout de son nez. Alors, du coup, ça roule ou pas ? Affirmatif. Pour le moment... «Le service s’effectuera normalement pour la rentrée, assure Ahmed Zioud. Actuellement, nous sommes dans un dialogue presque quotidien avec notre direction. Nous avons rencontré M. Joannon [président de TransDev Méditerranée] et c’est toujours mieux de pouvoir échanger de vive voix. » Alors, tout va bien ? Pas exactement.
Reprise du mouvement le septembre ?
Ainsi, le délégué prévient : «Par rapport à juillet, rien n’a bougé officiellement. Si nous étions bêtes, nous aurions repris le mouvement dès le 3 septembre. Mais tant que l’on est dans la discussion, on se
laisse du temps. » Vous l’aurez compris, la grève menace à nouveau. Le délai ? Restreint. « Ce que l’on peut assurer, c’est que le service sera intégralement assuré jusqu’au 10 septembre. Si les choses en sont toujours au même stade, on reprendra le mouvement, sur le même mode de débrayage. » Pour rappel, les revendications des conducteurs portent, notamment, sur la revalorisation de leur coefficient de salaire, privilégié au système actuel de primes. Mais aussi sur les acquis de la convention collective. Le prochain appel d’offres étant prévu en 2020, les conducteurs attendent la promesse « que ces acquis ne bougeront pas. »
Du côté de la direction de TransDev, Sylvain Joannon, qui était effectivement à Grasse ces derniers jours « pour ouvrir un dialogue plus apaisé», explique: « J’avais bon espoir sur l’avancée des négociations sur le sujet salarial. Après, je ne peux pas m’avancer sur l’issue des négociations. Car il y a d’autres enjeux, portant notamment sur le réseau, l’organisation du service, des lignes... Je ne sais pas si ces sujets viendront interférer dans les discussions. » Le président de TransDev Méditerranée assure que de nouvelles réunions devraient intervenir « dans le courant de la semaine prochaine. » Et formule un souhait : « J’espère qu’on arrivera à dénouer tout ça rapidement. » Ils sont plusieurs milliers dans ce cas...