Nice-Matin (Cannes)

Moreau, l’aventurier écolo

- KATHERINE NATTON

Après avoir bouclé 4 550 km à vélo entre Paris et Marseille, via Strasbourg, les côtes de la Manche et l’Atlantique, c’est à la nage que Julien Moreau a décidé de distiller son discours sur la protection de l’environnem­ent jusqu’à Monaco. Une deuxième partie de ce qu’il appelle le « plus long triathlon du monde » qui l’a conduit jusqu’à Cannes.

Un filet fantôme au port Canto

Une escale dans la cité du cinéma plus que marquante pour le jeune Breton puisqu’il aura permis de remonter un filet fantôme long de 400 m, illégal par la taille de ses mailles et lesté de plomb, à proximité du port Pierre-Canto. Une prise majeure et éloquente pour celui qui a préféré le combat pour la survie de la planète à celui d’une carrière de golden-boy. Comme Surcouf, Julien Moreau est né à Saint-Malo et à l’instar de l’illustre corsaire malloin, il n’a peur de personne et va jusqu’au bout de ses conviction­s. Surtout quand elles sont légitimes et qu’elles ambitionne­nt d’offrir un monde meilleur aux futures génération­s. En escale depuis la veille au centre nautique de Cannes, c’est avant de se remettre à l’eau pour rejoindre Antibes que Julien Moreau s’est expliqué sur son engagement éco-citoyen à temps plein. Au sortir de son école de commerce et face à une propositio­n d’un CDI prometteur, le jeune diplômé n’hésite pas une seule seconde. « Je voulais d’abord réaliser mon rêve qui était de devenir aventurier », explique-t-il. Aussi, quitte à se lancer dans l’aventure, autant qu’elle soit humaine et écologique. Une approche qui va le conduire tout naturellem­ent à pousser les portes des écoles. « En France, il y a 62 600 établissem­ents scolaires, ce qui représente 20 % des Français et par le biais de mon concept d’éco-aventurier, j’espère transforme­r l’école d’aujourd’hui en école écologique ». Un message de prévention que Julien Moreau tente de faire passer au travers des écoles primaires, collèges, lycées et même des grandes écoles de commerce... D’ailleurs son engagement n’avait pas échappé à Nicolas Hulot. Dès la mise en place de son concept, celui qui n’avait pas encore accepté le Portefeuil­le de Ministre de la Transition écologique et solidaire, avait décidé de faire de son projet « le coup de coeur de sa fondation ». Aussi, le jeune aventurier-écolo, ne vit pas la récente démission de « son parrain », comme une avancée dans le combat de la cause écologique.

Un amendement à l’Assemblée nationale

Malgré tout, Julien Moreau ne quitte pas sa route, car il est certain que l’avenir de la planète passe par une prise de conscience collective. « Tout doit venir de nous, les citoyens. Nous avons tous un pouvoir d’influence » lance-t-il avec optimisme. Une motivation supplément­aire de poursuivre son plus grand triathlon du monde car il a déjà gagné un beau combat, présenté par un groupe de jeunes devant l’Assemblée Nationale. Un projet validé par un amendement des Députés pour faire supprimer les bouteilles en plastique d’eau plate dans les cantines. Après ses prochaines étapes nautiques à Antibes, Cagnes-surMer, Nice et Monaco, Julien Moreau fera le chemin inverse en courant pour rejoindre la capitale et, pourquoi pas, témoigner devant les élus de la République des dérives en tout genre concernant la protection de notre planète, dont nous ne sommes que des locataires de passage. Un bel exemple à suivre… Pour le suivre et l’encourager : https://www.julienmore­au.org/le-longtriath­lon-du-monde/ facebook : https://fr-fr.facebook.com/JulienMore­au-Eco-Aventurier. e-mail : mmoreau@hotmail.fr

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(Photo S. Maillard) Julien Moreau (en noir) entouré de Thibault et Bryan, ses potes éco-citoyens au centre nautique de Cannes.

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