La rentrée met le cap sur le bac
Lundi, les 370 270 élèves des A.-M et du Var reprendront les cours à « l’école de la confiance ». Celle, initiée l’an dernier, qui se traduit par plus d’aide, de soutien, d’évaluations jusqu’au lycée
Le bonheur se construit dès le plus jeune âge, à l’école de la confiance. » Celle plus juste, plus proche des élèves en difficultés, pour amener tous les jeunes, au fil de leur parcours scolaire, à s’épanouir dans «le domaine qu’ils auront choisi ». Hier matin, lors de la conférence de presse de rentrée, le recteur de l’académie de Nice, Emmanuel Ethis, a livré sa feuille de route en philosophant. Sur le bonheur d’apprendre en classe, le bonheur de s’enrichir dans cette « école de la confiance » dont les fondations ont été posées l’an dernier par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
Reprise des cours en chantant
Alors de grands changements, il n’y en aura pas. « Nous sommes dans la poursuite des actions » indique le recteur, pour finaliser l’édification de cette école « du gai savoir ». Car lundi, les 370 279 écoliers, collégiens et lycées des A.-M et du Var reprendront les cours en chantant. Comme l’an dernier. Et pas que la Marseillaise, même si l’hymne national est étudié à l’école. Pour donner le « la » de la rentrée, il y aura des événements musicaux dans les établissements. Sauf qu’ils se poursuivront durant l’année pour lancer le «100 % d’éducation artistique et culturelle ». Un nouvel enseignement pour repérer les talents, apprendre aussi à s’exprimer avec éloquence en public (voir ci-dessous). Tout cela débutera, lundi, en rythmes pour une reprise des classes heureuse et sous haute surveillance. « Avec au moins un exercice de confinement et d’évacuation à réaliser avant le 15 novembre » dans les établissements scolaires toujours placés sous Vigipirate alerte attentat terroriste. À l’école, le dispositif 100 % de réussite au CP est en place sur l’académie dans les zones d’éducation prioritaire. À cette rentrée, tous les CP sont dédoublés en REP et REP + (104 classes dans les AM ; 71 dans le Var) ainsi que les CE1 en REP + ( 55 classes dans les AM et 41 dans le Var).
Évaluations en maths et français
Au total, ce dispositif concerne 3 552 écoliers issus de milieux sociaux défavorisés pour les amener à maîtriser les fondamentaux : savoir lire, écrire, compter, respecter autrui. Et selon les évaluations de l’an dernier, le bilan est « très encourageant » (voir ci-dessous). Et à cette rentrée, les évaluations en maths et français reviennent en force. Menées courant septembre et octobre, elles concerneront les classes de CP, CE1 et de 6e au collège. « Pour repérer les élèves fragiles, les accompagner en consolidant leurs acquis» pointe le recteur, Emmanuel Ethis. Tout cela se fera au travers de l’accompagnement personnalisé à l’école, et des «devoirs faits » au collège, à l’issue des cours, initiés l’an dernier.
«Notre défi, imaginer les métiers du futur »
Des évaluations, il y en aura aussi au lycée (toutes filières confondues), en classe de seconde. « Il s’agit plutôt d’un test de positionnement (anonyme) en maths et français pour faire le point sur les connaissances des élèves » explique le recteur. Selon lui, l’intérêt est double : d’abord proposer des cours de soutien à ceux qui ont en besoin, puis inciter les lycéens, dans le cadre de l’accompagnement personnalisé, à cerner les domaines où ils sont à l’aise, à réfléchir à leur projet professionnel. Pour mieux embrayer sur la réforme du bac en 2021 : plus de contrôle continu et, à l’examen, trois écrits ( la philo et deux épreuves de spécialité) suivis d’un grand oral. Avec ce bac réformé, c’est tout le lycée qui va changer. Exit les séries générales et technologiques, place à des parcours d’études choisis par les élèves au travers des spécialités. Tout cela se mettra en place, progressivement, à la rentrée, en classe de 2nde. Pour aboutir en 2021 à un bac réformé pour « préparer et réussir l’enseignement supérieur » .Lebac professionnel est lui aussi concerné par ses mutations. Avec des campus des métiers, des Fablab pour créer des entreprises, des classes passerelles vers les BTS. « Notre grand défi, insiste le recteur, est d’imaginer les métiers du futur, de les installer sur l’académie, pour fixer sur notre territoire, nos diplômés. »