Nice-Matin (Cannes)

« Mon objectif n’est pas de tout transforme­r »

Nouvel entraîneur des handballeu­rs d’Antibes, Olivier Inghilleri retrouve un championna­t de N2 et des joueurs qu’il connaît bien. Favorable à l’échange, le natif de Toulon se montre ambitieux mais raisonné

- PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIEN SEILLER sports-antibes@nicematin.fr

Un petit nouveau qui connaît déjà la maison. Enfin, au moins une partie. Après une saison irrégulièr­e, l’OAJLP handball a choisi de miser sur Olivier Inghilleri pour reprendre en main l’équipe masculine en Nationale 2. Jamais passé par le club, le Varois de naissance connaît en revanche une bonne partie de l’effectif qu’il aura sous la main et entend faire de belles choses avec la bande à Julien Denat. Appliqué, le technicien entend apporter ses retouches sans pour autant toucher aux fondations.

L’OAJLP repart après une saison un peu compliquée. Pourquoi avoir signé ici ?

J’ai choisi de venir ici parce que le niveau est intéressan­t. En Nationale , le niveau de la poule est assez “confortabl­e”. L’avantage à Antibes c’est que les joueurs ont quasiment tous évolué plus haut, on savait qu’il y avait de la matière à travailler. L’avantage, c’est aussi que je connaissai­s beaucoup de joueurs. Beaucoup sont passés par SaintRapha­ël à un moment donné comme Robin Foubert, Sébastien Garain, Grégory Sansoucci, Mohamed Maziane… Le seul truc qui m’a fait “réfléchir” c’était au niveau de l’ambiance, du comporteme­nt. Mais quand j’ai discuté avec les joueurs sur ma manière de conduire les entraineme­nts ils ont adhéré. Pour l’instant c’est relativeme­nt sérieux donc je suis satisfait. Le point noir de ce groupe c’est le caractère de chacun. Il va falloir transforme­r les qualités individuel­les en qualités collective­s.

Les joueurs semblent vous apprécier…

Quand une personne se met en place au début ça se passe bien. A moi d’être à leur écoute tout en gardant la ligne de conduite fixée en début d’année.

Il y a une vrai identité club avec des joueurs comme Denat, Audou, Touboul… C’est important pour construire ?

Mon objectif n’est pas de tout transforme­r mais de garder ce qui était en place avec un esprit club. A Antibes il y a un mélange un peu unique filles-garçons qui fonctionne­nt plutôt bien et je ne voulais pas perturber ça. Je veux juste apporter une ou deux retouches, c’est important de garder les “anciens”.

Ils étaient contents de souffrir en préparatio­n. C’est la clé ?

La préparatio­n physique générale est primordial­e pour pouvoir évoluer convenable­ment dans cette poule. Sur certains matchs la différence peut se faire sur la capacité à tenir  minutes.

La préparatio­n était réussie ?

Sur l’investisse­ment des joueurs c’était bien même si c’est dommage que certains aient prévu des vacances à ce momentlà. Certains ont commencé puis se sont absentés, d’autres ont commencé en retard... Il a fallu que je m’adapte mais j’ai réussi tant bien que mal à m’arranger. Il n’y a pas eu de grosses blessures.

Quels seront les objectifs ?

Ça va être le haut de tableau, la première partie c’est le minimum à faire au vu du groupe. On verra ce que ça donne avec les blessures, la forme de chacun...

La poule de N est relevée…

Il y a des équipes qui ont pas mal recruté, certains centres [de formation] sont dans la continuité donc les joueurs vont s’améliorer. Le niveau est assez relevé, oui. On verra ça le  septembre, on joue contre Saint-Raphaël, un centre généraleme­nt bien fourni.

En terme de jeu, vous entendiez sécuriser un peu la défense ?

Je veux rendre cette défense un petit peu plus imperméabl­e. J’ai fait venir Souleymane Sidibé pour apporter un peu de physique, de hauteur et permettre un peu plus de rotations. Au niveau collectif j’aimerais amener un fond de jeu et proposer autre chose que de la relation à deux ou des buts sur exploits individuel­s. Il faut que tout le monde puisse participer sur le projet offensif.

Vous êtes un ancien de SaintRapha­ël. Que pouvez vous apporter à Antibes ?

Je peux essayer d’avoir la même rigueur mais l’obtenir c’est un peu plus compliqué [sourire] .En centre de formation les joueurs ne font que ça, ils s’entraînent entre six et sept fois par semaine. Là on est obligé de faire des compromis, on n’a que trois séances d’entraîneme­nt, les joueurs ont un travail, ils n’ont pas de kiné à dispositio­n… Je peux leur demander la rigueur à l’entraîneme­nt mais je ne suis pas à l’extérieur. Les allers-retours ne sont pas compliqués à gérer pour vous ? Il y a pire. Si je me suis engagé c’est que j’y ai réfléchi. Je fais les trajets [Saint-Raphaël - Antibes] avec Greg [Sansoucci], ça passe beaucoup mieux même si ça me fait perdre h tous les soirs. Je le savais en signant.

Quand on est coach on regarde ce qui se fait plus haut ?

Oui et non. On compose par rapport aux joueurs qu’on a. Ce ne sont pas les mêmes joueurs ailleurs, ce qui peut marcher avec une équipe pro ne marchera pas forcément avec une équipe qui n’est pas pro. On peut essayer de regarder des gros systèmes. Mais après ce n’est pas la même vitesse, pas le même physique, pas la même vision…

Vous avez des regrets de ne pas avoir évolué en Division  en tant que joueur ?

Il y a toujours un petit regret oui. Je ne peux pas dire l’inverse mais par rapport à mon gabarit j’ai toujours eu du temps de jeu en attaque ou en défense et j’ai connu plein de montées. C’est important d’être dans un collectif qui réalise ses objectifs. Mon meilleur souvenir teste la montée de Nationale  en Division  après avoir galéré avec SaintRapha­ël pendant quatre ans.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France