Nice-Matin (Cannes)

Écoles : un concert de protestati­ons parentales

Une quarantain­e de parents, notamment de l’école cannoise René-Goscinny, ont manifesté, hier, devant l’inspection académique pour réclamer la réouvertur­e de leur classe

- VÉRONIQUE MARS

Ils sont venus en covoiturag­e pour défendre leur école. Celle de René-Goscinny à Cannes, Moulin à Breil-sur-Roya, de Bon-Voyage à Nice, qui ont fait l’objet d’une fermeture de classe, quatre jours après la rentrée scolaire. Hier matin, vers 11 heures, une quarantain­e de parents et d’enseignant­s de ces trois écoles en colère ont manifesté bruyamment sous les fenêtres de l’inspection académique des A.-M, au rectorat de Nice. Avec concert en « live » de casseroles pour dénoncer des mesures d’ajustement­s qu’ils ne comprennen­t pas.

« Pourquoi ? »

« Mon fils était tout content de faire sa rentrée en CE1. Lui et ses copains se sont retrouvés à 15 en classe. Le rêve ! Mais ça, c’était avant qu’on nous la supprime, se désole Delphine, maman d’élève à Breil-surRoya. Aujourd’hui, mon fils et les autres élèves de CE1 ont été répartis dans d’autres classes qui se retrouvent chargées. Pourquoi?» Dans les rangs des manifestan­ts, ce sont les mêmes questions qui déboulent. Pourquoi attendre que la rentrée soit bouclée pour supprimer des postes enseignant­s ? Et chacun a ses arguments pour réclamer la réouvertur­e de leur classe. À BonVoyage, école classée en REP +, une dizaine d’élèves, encore en vacances, devraient faire leur rentrée dans quelques jours. À La Bocca, l’école RenéGoscin­ny, en REP, accueille des enfants touchés par le handicap qui, selon les enseignant­s « n’ont pas été comptabili­sés ». À Breil-sur-Roya, c’est la ruralité qui est à défendre... Tout cela a été plaidé hier à l’inspection académique où une délégation de ces trois écoles, accompagné­e des représenta­nts des syndicats SNUIpp et CGT Educ’action, a été reçue en fin de matinée. Une longue entrevue qui a permis à chacun d’exposer ses griefs. Comme ces « fermetures sèches, non préparées, prises après la rentrée, qui désorganis­ent les écoles impactées » pointe Gilles Jean, secrétaire départemen­tal du SNUIpp.

« Aucune école mal traitée »

Pour l’inspection académique, ces mesures font partie des décisions classiques. Celles prises, après la rentrée, une fois les élèves comptabili­sés, école par école. « Cela nous permet d’ajuster les postes. D’ouvrir des classes dans les écoles qui gagnent des élèves, pour en fermer dans celles qui perdent. C’est cela l’équité de traitement » martèle l’inspecteur d’académie, MichelJean Floc’h. Et de rappeler qu’avec 15 ouvertures de classes pour 9 fermetures arrêtées après la rentrée, « aucune école n’a été mal traitée ». Ni à Breil-sur-Roya, qui a bénéficié d’une classe en plus en maternelle, ni dans le groupe scolaire de BonVoyage à Nice « où il reste de la place en mixte 2 pour les élèves retardatai­res » indique l’inspecteur d’académie. Reste le cas de l’école Goscinny qui devrait être réétudié. De leur côté, les parents ne désarment pas et entendent rester mobilisés défendre leur école.

 ??  ?? Pas contents les parents des écoles de Breil-sur-Roya, René-Goscinny à Cannes et de Bon-Voyage à Nice. Et ils l’ont fait savoir, hier matin, en manifestan­t devant l’inspection académique pour réclamer la réouvertur­e de leur classe supprimée. (Photo Sébastien Botella)
Pas contents les parents des écoles de Breil-sur-Roya, René-Goscinny à Cannes et de Bon-Voyage à Nice. Et ils l’ont fait savoir, hier matin, en manifestan­t devant l’inspection académique pour réclamer la réouvertur­e de leur classe supprimée. (Photo Sébastien Botella)
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