TRIATHLON Avec l’envie de voir plus loin
Quatre semaines avant Hawaï, et un an avant d’accueillir les championnats du monde de la distance, la 1re édition de ce “half ironman” est surtout, pour beaucoup, l’occasion de se tester
Une conf’ de presse reste une conf’ de presse. Mais quand les questions se font un peu plus “techniques”, quand les réponses fusent sans déverrouiller le cerveau, avouonsle, humblement, on décroche vite. Car à vrai dire, savoir avec quel type d’engin nos triathlètes s’engageront sur le parcours vélo peut renseigner (voire intriguer) les quelques “aficionados” présents hier dans les salons du Negresco, mais nous laisse, nous, quelque peu dans la perplexité... Ce qui est certain, en revanche, c’est que pour cette première édition du half-ironman de Nice (1,9 kilomètre de natation, 90 kilomètres de vélo et de 21,1 kilomètres de course à pied au programme...), le plateau qu’a dégoté Yves Cordier - l’un des pionniers du triathlon en France, et comme tout le monde le sait, organisateur hors pair (bien épaulé qu’il est par toute son équipe) vaut son pesant de cacahuètes.
Tous (très) ambitieux
Tout ce que ce sport compte de stars (ou presque…) s’est en effet donné rendez-vous à Nice, ce dimanche, pour y disputer une épreuve qui, nécessairement, devrait permettre au plus grand nombre de se doter de quelques références. Parce qu’elle sera, notamment, la dernière occasion de se tester avant les championnats du monde (full distance) d’Hawaï. Un rendez-vous mythique pour les connaisseurs, incontournable pour les principaux concernés, que Frederik Van Lierde abordera d’ailleurs pour la 11e fois de sa carrière (il y a été sacré en 2013). Et dont le Belge, grandissime favori ce matin, a, de nouveau, fait une priorité. Même envie affichée par Rodolphe Von Berg (qui a d’ailleurs le même coach que son aîné), mais qui, s’il a visiblement franchi un cap cette saison, dit pourtant ne pas avoir plus de pression que cela. «J’étais en Afrique du Sud, il y a deux semaines, pour le Mondial, et c’était un autre contexte. Là, c’est à la maison, sur mes terrains d’entraînement, et pour moi, l’objectif, ce sont ces championnats du monde 70.3 qui auront lieu l’an prochain, ici, à Nice…» Du côté des filles, le retour à la compétition de Jeanne Collonge, après avoir donné naissance à sa fille, est évidemment (très) attendu. «Ce que j’attends, c’est surtout de retrouver le plaisir et de progresser à chaque course» a confié la jeune maman. Mais Manon Genêt est également tout autant déterminée à faire le show aujourd’hui, entre la Prom’ et le circuit tracé dans l’arrière-pays, pour ce qui est de la partie vélo. Et elle ne sera pas la seule, du reste. Parce qu’à l’évidence, cette première édition a - déjà - recueilli les suffrages du plus grand nombre… Premiers départs à 7 heures, de la plage du Centenaire.