Nice-Matin (Cannes)

Le viager : une croissance réaffirmée

Zoom : Dans toute la France, le constat est le même : le marché du viager intéresse à nouveau les investisse­urs.

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

S’il ne représente par l’investisse­ment immobilier le plus courant, il reste néanmoins une valeur sûre pour les particulie­rs qui sont au fait de son fonctionne­ment. Une opération de viager comporte moins de risques qu’une transactio­n classique. À l’heure où l’on parle d’une frilosité latente sur le marché immobilier, liée aux délais réels de mise en applicatio­n des différente­s mesures pour le logement annoncées par le Gouverneme­nt, le viager constitue une opération globalemen­t rassurante. Il n’est pas directemen­t impacté par les évolutions législativ­es de la loi ELAN et peut même devenir une solution pour certains vendeurs retraités, qui risquent de subir le contrecoup de la hausse de la CSG et de la réforme des retraites. Avec la vente en viager, le vendeur conserve un droit d’usufruit sur le bien immobilier, et dispose de revenus complément­aires, tout en continuant à vivre dans son logement. Il touche un bouquet à la signature de l’acte de vente (montant fixé librement entre les parties en fonction des besoins du vendeur et des fonds de l’acheteur), ce qui constitue une bonne trésorerie de départ, puis une rente viagère, que le débirentie­r verse périodique­ment jusqu’à la fin de vie du crédirenti­er. Cette dernière est calculée selon des critères d’évaluation du bien immobilier et de l’âge du vendeur et s’apparente à un revenu complément­aire, un plus pour pallier une éventuelle baisse du pouvoir d’achat.

Côté vendeur

Le viager occupé représente également une opportunit­é simplifiée d’investisse­ment pour les futurs acquéreurs, puisque c’est une façon d’avoir accès à un logement à prix réduit. Mais ce ne sont pas les seuls avantages. Par le versement d’une rente périodique, l’acheteur profite d’une forme de prêt sans intérêt, dont la forme est modulable et profitable aux deux parties engagées (sans avoir à passer par une banque). Côté fiscal : pas de revenus à déclarer et l’acquéreur peut bénéficier d’un cadreµ« simplifié », puisque les frais de notaires sont calculés sur une valeur inférieure à la valeur du bien. Puis, du côté pratique, c’est également la garantie de récupérer un bien en bon état, qui a été entretenu et que l’on pourra ensuite directemen­t habiter, facilement louer ou revendre. Comme le rappellent certains profession­nels du viager, cela permet également d’entrer sur le marché immobilier avec une décote importante, qui peut aller jusqu’à 50%. Enfin, dans le cas où le patrimoine de l’acheteur ne lui permettrai­t plus de verser la rente, il peut toujours revendre. C’est ce qu’on appelle « le marché secondaire du viager ».

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