Alain Joutard invite Brahms
Le chef de choeur et son ensemble Musiques en jeux interpréteront, demain, à la cathédrale, le célébrissime Requiem allemand dans le cadre du Festival d’art sacré
Brahms a composé avec son Requiem allemand le chef-d’oeuvre de la musique religieuse du XIXe siècle. Élevant, ainsi, la qualité de sa création musicale au même niveau qu’un autre grand chefd’oeuvre du XVIIIe siècle, la célèbre Messe en Si de Jean-Sébastien Bach. C’est donc ce fameux Requiem allemand qui sera présenté, demain, à 21 heures, à la cathédrale dans le cadre du XXVIIe Festival d’art sacré. Le chef de choeur, Alain Joutard, sera à la tête de son ensemble Musiques en Jeux. Rencontre.
Vous allez donner ce Requiem dans une version originale ?
Oui nous allons l’interpréter dans une version pour piano à quatre mains réalisée par le compositeur lui-même qui sera interprétée par les pianistes Laetitia Grisi et Julien Martineau. Ils seront accompagnés des membres de mon choeur. Cette oeuvre monumentale est un hommage à Schumann qui était émerveillé par le génie créatif de Brahms et qui avait toujours soutenu et encouragé les débuts de carrière du jeune compositeur. Brahms l’a dédié à sa mère, décédée en .
Comment se présente cette oeuvre ?
Brahms a réorganisé des textes en allemand de l’Ancien et Nouveau testament, donnant à sa composition un sens philosophique et poétique très personnel. Cela à travers une réflexion sur le sens de la vie et la mort par-delà les différentes confessions religieuses et la portée universelle de son message. Brahms a cherché à faire une oeuvre de consolation pour ceux qui souffrent, s’adressant avant tout aux vivants, loin de tout discours dogmatique liturgique.
Quelle en est la portée musicale ?
La composition musicale se déploie avec une grande ampleur sur sept mouvements et donne une part prépondérante aux parties chorales constituant une peinture sonore d’une formidable et bouleversante expressivité mélodique. Deux solistes interviennent également : le baryton solo qui sera Richard Rittelman dans le troisième mouvement, et le sixième mouvement. Le cinquième mouvement, ajouté après la première création, est confié à la soprano solo qui sera Sabrina Colomb et tisse de douces arabesques mélodiques alors que le choeur, en contrechant, chante la consolation. Nous sommes face à un véritable chef-d’oeuvre du répertoire propre à susciter de belles émotions!