Nice-Matin (Cannes)

L’énigme du jeudi

Tous les jeudis, retrouvez une nouvelle énigme. Et sa réponse, la semaine suivante. L’idée est toujours de reconnaîtr­e, à travers la photo d’un détail, le lieu patrimonia­l de Grasse dont il est issu. À vous de jouer pour le seul plaisir de participer…

- C.J.B.

La question de la semaine :

Aujourd’hui, au fil des rues et des places de la cité, le passant écoute un instant, le clapotis de l’eau qui ruisselle dans la vasque des fontaines. A l’origine, la fonction de ces points d’eau était purement utilitaire. Pour donner suite à un décret impérial du XIXe siècle, chaque ville française dut garantir un minimum de salubrité et d’hygiène à ses citadins, en érigeant fontaines et lavoirs. Très présents en ville et dans les hameaux, ces édifices modestes ou monumentau­x, restent des éléments essentiels du patrimoine vernaculai­re. La constructi­on de cette fontaine fut initiée par un parfumeur. Mais savez-vous lequel ?

La réponse de la semaine dernière:

Aujourd’hui à Grasse, les fontaines sont encore nombreuses, disséminée­s au coeur du centre historique, dans les faubourgs et les différents hameaux. Edifiées pour la plupart, au XIX e siècle suite à un arrêté impérial, elles permettaie­nt aux habitants de s’approvisio­nner en précieux liquide. En ce temps là, l’eau courante n’était pas encore l’apanage de tous les logements. L’emplacemen­t de ces points d’eau fut judicieuse­ment choisi afin de répondre aux besoins de l’ensemble des Grassois d’alors. La fontaine de la place des Ormeaux, au Plan-de-Grasse, date de cette période. Les deux barres porte-cruches, scellées au milieu de la vasque, permettaie­nt de poser les seaux, brocs et autres récipients que l’on venait remplir. Pour remercier les Planois qui l’avaient aidé à combattre l’incendie menaçant de détruire sa ferme école de la Paoute, le propriétai­re d’alors, Joseph-Donat Méro, parfumeur et maire de Cannes leur offrit la fontaine, le lavoir attenant et le fronton monumental. La fontaine est surmontée d’un pilastre sculpté coiffé d’un vase. Une épigraphe gravée dans la pierre rend hommage au généreux mécène..

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