Nice-Matin (Cannes)

Comment la presse a parlé de la tragédie

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« Le châtiment des collaborat­eurs et des serviteurs de l’ennemi » : ainsi titre, le 28 octobre 1944, le journal L’Aurore, « organe régional du parti communiste français », sur le passage aux armes des dix otages antibois. L’article évoque la réunion du tribunal militaire. La liste des condamnés à mort est publiée. Des noms sont affublés de mentions lapidaires « fasciste italien dangereux. » Ou encore « tueur de la Gestapo », « dénonciatr­ice à la Gestapo… » Le 2 octobre 1944, le journal Combat publie un communiqué émanant du Tribunal militaire des Alpes-Maritimes et des Basses-Alpes et précise « qu’il n’y a pas de réunion du Tribunal militaire à Antibes. Les exécutions ont été faites illégaleme­nt. » En revanche, une enquête est ouverte. Le 28 septembre, L’espoir de Nice avait titré, lui, sur « La légalité républicai­ne… et les fusillés d’Antibes. » On y déplore la façon dont les prisonnier­s ont été abattus sans avoir été au préalable jugés par un tribunal qui, peutêtre les aurait condamnés. « Et voilà l’illustrati­on le plus magnifique de la portée de la légalité et du danger que court la République si celle-ci était par trop violée » conclut Jacques Cotta. Le père de la journalist­e Michèle Cotta. Quatre ans plus tard, en 1948, le journal L’Eclair prend parti pour la réhabilita­tion des fusillés du Fort Carré et publie une grande enquête.

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