Trois artisans taxis au coeur du drame

Les deux hommes venus à Nice le  mai  assassiner la milliardaire Hélène Pastor et son chauffeur Mohamed Darwich voulaient se rendre à l’hôpital l’Archet à scooter. N’ayant pu acheter un deux-roues, chacun d’eux avait finalement appelé un taxi. Un mode opératoire qui causera leur perte. Claude, artisan, prend en charge le tireur présumé, rue Assalit, dans le quartier de la gare. «Ona eu une discussion. Je ne sens pas de tension particulière, se souvient le témoin. Il y avait du trafic. On est passé par la promenade des Anglais et par Fabron. Au milieu de la course, il reçoit un coup de fil. Il s’excuse, il est poli. » Un quart d’heure plus tard, il dépose son client devant l’Archet . Quand il apprend, le soir, qu’Hélène

parking Pastor de l’hôpital, a été assassinée Claude sur ne le fait pas le rapprochement avec ce « client lambda. Monter en taxi pour un tel événement n’est pas commun, impensable. Un taxi c’est traçable », s’étonne a posteriori le chauffeur de taxi incapable de reconnaître formellement l’homme que l’accusation identifie comme Saïd Ahmed, le tueur présumé. « L’un ressemblait à Bastaraud, l’autre à Govou » Christophe, lui, est le taxi qui est allé chercher le guetteur rue Lamartine. « Il ressemblait au rappeur Rohff, se souvient l’artisan. Il était athlétique, bien baraqué avec une casquette rouge GrandPrix de Monaco. » Il a déposé le client devant la guérite de l’hôpital. « Il était calme, il m’a dit au revoir. Pour moi, c’est une course basique », précise le témoin. Sur la photo prise à la gare Thiers des deux suspects en provenance de Marseille, Christophe reconnaît Hamadi, le guetteur présumé. Le troisième chauffeur à être interrogé est Pascal qui a conduit, le soir de la tragédie, les deux suspects de Nice jusqu’à Marseille. « L’un ressemblait à Bastaraud, le rugbyman, l’autre à Govou, le footballeur, décrit-il. Ils étaient corrects. L’un s’est installé à l’avant. Il changeait sans arrêt la puce de son téléphone. L’autre était à l’arrière. Le trajet a duré une heure trente. » Il est formel : ce sont bien les deux hommes (Saïd Ahmed et Hamadi), que les policiers lui ont présentés sur photo, qu’il a convoyés.