Nice-Matin (Cannes)

Ridicule, bonne nouvelle, vaches à lait : les premières réactions

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Frédéric Ozon, président de l’Automobile-Club de Nice : « C’est ridicule »

« Nous sommes contre cette mesure. Le préfet l’impose unilatéral­ement. Il passe en force. A la base, c’est une demande de régulation (Ph. F. Fernandes)

dite dynamique du trafic, qui a débouché sur une mésentente entre le préfet et Escota sur l’installati­on de panneaux lumineux de vitesses variables. Aujourd’hui, on frise le ridicule. La limitation se concentre sur la zone la plus large de l’A, celle de x voies. Là où c’est souvent le plus fluide. Les bouchons remontent jusqu’à Antibes! Ce ne sera pas efficace. On a l’impression que le préfet a voulu imposer seul une limitation. Mais comme ça a grondé, il le fait quand même pour dire qu’il a tapé du poing sur la table. En revanche, il y a bien un radar sur cette portion, d’où la possibilit­é de faire de l’argent. On préférerai­t que Vinci et le préfet se mettent d’accord, d’autant que des panneaux lumineux existent déjà.»

Louis Nègre, maire de Cagnes : « Une très bonne nouvelle »

« C’est un combat que je mène depuis le  juillet  avec le soutien des riverains et des associatio­ns de quartier qui longent l’A. La ville de Valence a obtenu une baisse de la vitesse à  km/h dans la traversée de la ville. Cagnes est dans une situation semblable. A Mandelieu, Cannes, Antibes, Nice… l’autoroute passe au nord, loin du centre. Ici, elle traverse le centre-ville et une zone très urbanisée avec un impact important pour les riverains. Cette mesure va protéger la santé de milliers de Cagnois et améliorer la qualité de la vie avec une baisse significat­ive de la pollution et du bruit. Je salue le préfet qui a tenu tête à tous les lobbies. En plus, les automobile­s vont perdre trente (Ph. J.-S. G.-A.)

secondes sur leur trajet. Ce n’est pas significat­if. »

Eric Ciotti, député LR de la première circonscri­ption : « Rendre la gratuité »

« Alors que la vitesse sur le tronçon de l’A va être abaissée à  km/h, sur décision unilatéral­e du préfet des Alpes-Maritimes, j’ai demandé que cette partie de l’autoroute soit rendue gratuite. Avec une autoroute payante à  km/h la France serait la risée de toute l’Europe ! La seule réponse de la ministre consiste à reporter une fois de plus sur les collectivi­tés locales une éventuelle indemnisat­ion de la société Escota qui gère cette autoroute si cette gratuité devait être appliquée. L’A est l’une des plus chères de France : l’Etat ne doit rien céder, c’est donc aux concession­naires autoroutie­rs qui réalisent des milliards de bénéfices de financer ce nouveau dispositif ainsi que la régulation dynamique de la vitesse qui est souhaitée par le préfet des Alpes-Maritimes. C’est l’inverse que propose la ministre : à cause de la passivité et du manque de courage politique de ce gouverneme­nt, les automobili­stes sont pris pour des vaches àlaitetla sécurité passe après les intérêts financiers. »

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