Nice-Matin (Cannes)

Philippe:

- L. A.

lorsque j’étais salarié. La refiscalis­ation des heures supplément­aires et la complément­aire santé rendue obligatoir­e m’ont pénalisé...», entame ce menuisier-charpentie­r. Lorsqu’il s’est retrouvé en préretrait­e obligatoir­e, voici un an et demi, la situation ne s’est pas arrangée... « J’ai perdu mon épaule à cause d’une tendinopat­hie avec rupture de la coiffe... Impossible de retravaill­er

Comme disait Coluche...

», explique-t-il. Et voici comment âgé de soixante ans, Philippe doit subsister avec   € mensuels assortis d’une pension de la sécurité sociale de  €. « Au départ, sans compter la sécu, je touchais plus de   € mais comme tout le monde, la hausse de la CSG est passée par là. Je dois aussi aider à financer la maison de retraite d’un parent proche, penser aux enfants, petits-enfants, etc. », énumère-t-il sans espoir d’embellie gouverneme­ntale. « Je n’attends plus rien de l’État. Comme disait Coluche : ‘‘Un énarque, c’est un gars tu lui donnes le Sahara à gérer, au bout de quelques mois il faut qu’il achète du sable !’’ Ces gens sont déconnecté­s du peuple. Ils n’ont jamais été au charbon », critique-t-il.

Se retrouver hors circuit après  ans à cotiser

Pour faire face à un pouvoir d’achat « tiré vers le bas », Philippe a bien dû, lui aussi, trouver des solutions. « Pour pouvoir payer impôts et charges diverses, nous sommes obligés de louer la petite maison de ma compagne chaque été. De notre côté, nous restons dans la presqu’île en nous faisant héberger par des proches », indique-t-il. « Une retraite correcte s’élèverait pour moi à   -   €. Alors si l’on ne peut pas augmenter les retraites, au mois que l’on baisse les charges, impôts, taxes, etc. pour que l’on s’y retrouve au quotidien. J’ai travaillé entre  et  heures par semaine et lorsque j’étais artisan à mon compte, je ne vous en parle même pas... Alors se retrouver hors circuit maintenant, ne plus pouvoir voyager, et devoir rogner sur chaque dépense, c’est rageant ! », conclut Philippe malgré tout conscient de « vivre dans un des lieux les plus magnifique­s de France ». Même si cela ne compense pas tout.

 ??  ?? Pas de miracle au « pays des milliardai­res et des yachts de luxe ». Jeune retraité tropézien, Philippe Hoogewys a vu son pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil depuis . « Ça a vraiment commencé sous Hollande Menuisier-charpentie­r, Philippe s’est retrouvé en préretrait­e obligatoir­e et doit désormais faire avec une pension de   euros par mois.
Pas de miracle au « pays des milliardai­res et des yachts de luxe ». Jeune retraité tropézien, Philippe Hoogewys a vu son pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil depuis . « Ça a vraiment commencé sous Hollande Menuisier-charpentie­r, Philippe s’est retrouvé en préretrait­e obligatoir­e et doit désormais faire avec une pension de   euros par mois.

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