Nice-Matin (Cannes)

Nice : c’est pas la joie !

Les Niçois ont été courageux et entreprena­nts jusqu’à l’ouverture du score de Neymar. Par la suite, cela s’est gâté et le Gym a coulé

- VINCENT MENICHINI

Et dire que ça aurait pu être pire. 3-0, c’est lourd, déjà, mais le Gym n’est pas passé loin d’une raclée mémorable. Un miracle compte tenu de la dizaine d’occasions franches que le PSG s’est procuré lors de ce match. Par bonheur, Mbappé a souvent croqué, oubliant Neymar à plusieurs reprises, avant de se faire pardonner en fin de rencontre avec une offrande pour le Brésilien. Ce dernier n’a pas été génial, mais il a marqué trois buts, dont un refusé. Le premier est une merveille, une frappe enroulée sur laquelle Benitez a déplié sa grande carcasse, sans jamais vraiment y croire. Pour faire durer l’espoir, il aurait fallu presser le « Ney », comme il aurait fallu que le Gym ne disparaiss­e pas après l’ouverture du score. Pendant 22 minutes, il avait été cohérent avec cette volonté louable d’aller chercher très haut les Parisiens. Cela a failli rapporter gros, mais Areola a sorti à la 6e minute la seule frappe cadrée niçoise, oeuvre de Myziane qui court toujours après son premier but en rouge et noir. Il ne lui manque rien pour que cela tourne du bon côté, enfin… « Nice a vraiment mis beaucoup d’intensité en début de match. C’est une équipe forte, courageuse quand elle a le ballon », a glissé, beau joueur, Thomas Tuchel, après la huitième victoire en huit journées de son équipe. Un chiffre hallucinan­t et une première depuis 1936 pour un club de L1. « Ce sont des joueurs extraordin­aires », a fini par lâcher Patrick Vieira, qui n’a pas voulu accabler ses hommes.

Cyprien-Balotelli, même combat !

Avec le même onze que face à Nantes, excepté Atal pour Jallet, le coach niçois a effectué des choix forts. En maintenant Makengo et Myziane, qui ne méritaient pas de sortir de l’équipe, Vieira s’est privé de deux de ses supposés cadres au coup d’envoi : Mario Balotelli et Wylan Cyprien. Au vu de l’attitude et de la performanc­e de ces deux-là après leur entrée en jeu, il n’a pas de regret à avoir. Avant d’être expulsé à la 59e minute, Cyprien n’a eu aucune influence à la constructi­on et aucun impact à la récupérati­on. Symbole de sa performanc­e ratée : cette frappe vrillée, alors qu’il était à vingt mètres, seul face à la cage. Il fut un temps où ça pouvait faire ficelle. Là, sa tentative a fini dans le second anneau de l’Allianz Riviera et Cyprien a baissé la tête, comme lorsqu’il a vu rouge après un deuxième avertissem­ent pour un coup de coude sur Neymar. Un cauchemar ! Dans un autre style mais auteur d’une entrée tout aussi gênante, Mario Balotelli a fait peine à voir. Lancé par Vieira à la pause, l’Italien n’a jamais rien proposé et s’est permis de faire plusieurs remontranc­es à Atal et SaintMaxim­in, des gamins pourtant plein d’audace en première période. On a parfois eu le sentiment qu’il les inhibait au lieu de les porter. Une attitude regrettabl­e de la part d’un garçon censé être l’un des cadres du groupe. A court de forme, Balotelli n’a pas jugé nécessaire d’effectuer un pas vers l’avant pour presser son adversaire direct au départ du troisième but. Une attitude désinvolte que son entraîneur n’a pas osé dénoncer face aux médias. Plus gros salaire du club, et de loin, Balotelli doit vite se ressaisir pour ne pas plomber sa saison et, surtout, celle de certains de ses coéquipier­s. Fort heureuseme­nt, Nice n’affrontera pas Paris chaque week-end. Vendredi prochain, c’est à Toulouse qu’il faudra réagir, encore…

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Sale journée pour un gardien...

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