15 PERSONNES INTOXIQUÉES PAR UN CHAMPIGNON
Hier, au cours d’un pique-nique au col de Braus, quinze promeneurs ont été pris de malaises, intoxiqués par un champignon Bolet satan. Un important dispositif de secours terrestre et aérien a été déployé.
L’alerte a été donnée hier à 15 h 30. Car on ne plaisante pas avec la toxicité des champignons. Surtout quand autant de personnes présentent les mêmes symptômes après avoir goûté au même champignon. Qui a été cueilli et découpé en quinze petits bouts par un homme considéré comme un fin connaisseur de la nature. Malheureusement, hier, il n’a, semble-t-il, pas différencié une espèce courante de bolet avec un bolet satan, un champignon non mortel, mais occasionnant des malaises, de la fatigue, de nombreux problèmes digestifs (vomissements, nausées, diarrhées) et de déshydratation (lire ci-dessous). Même l’une des personnes, qui a recraché le morceau, a été intoxiquée !
« La première intervention de cette ampleur »
L‘incident s’est déroulé au cours d’un pique-nique dominical partagé par le groupe sur une piste menant au col de Braus, à la limite entre les communes de Sospel et de Lucéram. Parmi les quinze victimes, trois ados et pré-ados ont été transportés par l’hélicoptère Dragon 06 à l’hôpital Lenval de Nice. En déclenchant le « Plan Nombreuses Victimes », d’importants moyens ont en effet été déployés par voies terrestre et aérienne : six ambulances en provenance de Lucéram, Sospel, l’Escarène, Contes, Menton et Nice, un véhicule infirmier de Hancy Nice, une équipe médicale envoyée par l’hélico du Samu, ainsi qu’un hélicoptère de la gendarmerie, l’ensemble des victimes ayant été transférées dans les hôpitaux de Menton et Nice. Où ils seront surveillés durant quarante-huit heures. « C’est la première intervention de cette ampleur de la saison » a indiqué l’officier en charge de l’opération, le capitaine Fabian Ferradou, chef de colonne du Pays niçois (1).
Rumeur sur les réseaux sociaux
Hier soir, sur les réseaux sociaux, le seul restaurant du col de Braus Chez Toine était faussement mis en cause dans cette affaire d’intoxication. Or, c’est leur aide que les gérants ont apporté aux secours et la salle qu’ils ont mise à leur disposition. Très affligés, Philippe et son fils Florian témoignent: « Nous étions avec nos clients habituels quand un pompier est venu réquisitionner le restaurant. Nous avons ouvert nos portes aux secours et servi de point de rassemblement le temps de leur intervention. Nous avons cessé notre service pour apporter notre aide et des boissons aux victimes… » Une assistance précieuse que les pompiers ont tenu à saluer hier soir.