«Consommer autrement au quotidien»
Elodie Greco et Lucie Lefort, chargées de mission pour l’opération Zéro déchet d’Univalom
Le syndicat mixte pour la valorisation des déchets ménagers Univalom repart pour un tour avec son opération à succès Zéro déchet, lancé l’an dernier. Le résultat de l’expérimentation avait été probant : -36% d’ordures ménagères et -25% de matière plastique. Cette fois, le projet est démultiplié avec deux cent-cinquante familles participantes. L’opération vient d’être lancée sur les territoires des deux communautés d’agglomération. Celle de Sophia Antipolis avec des réunions à Antibes et à Roquefort-lesPins et celle de Cannes Pays de Lérins qui totalisent cent soixante foyers participants dont soixante à Cannes. L’expérience suscite un fort engouement. Certains foyers volontaires sont même en liste d’attente à Cannes. Explications.
Qu’est-ce que l’opération Zéro déchet ?
C’est un projet qui a été lancé l’an dernier, à VilleneuveLoubet et à Biot, avec cinquante-trois familles [NDLR : ainsi que vingt-cinq familles au Bar-sur-Loup] que l’on a épaulé pendant six mois pour que chacune d’entre elles réussisse à réduire sa production de déchets au quotidien. Vu le résultat et l’enthousiasme généré, on s’est dit pourquoi ne pas développer ce projet. On est donc passé à deux cent cinquante familles cette année que l’on va accompagner afin qu’elles changent leurs comportements.
C’est-à-dire ?
Le zéro déchet n’est pas atteignable mais c’est un objectif. On va donc aider ces familles à consommer autrement au quotidien. Par exemple, plutôt que boire dans des bouteilles en plastique, nous allons les inciter à boire dans une gourde. Donc le déchet produit au quotidien avec une bouteille en plastique disparaît. Ce sont pleins de petites actions, plus ou moins faciles et plus ou moins bien perçues par la personne. Chaque famille, chaque personne, va avoir une sensibilité différente. À travers des ateliers que l’on va organiser avec l’aide des associations Vie initiative environnement et Des graines et du sens, pendant sept mois, on va aider les familles.
Les contraintes n’effraient pas ces familles ?
On nous pose souvent la question. Mais les témoignages qui nous reviennent des familles qui participent à l’opération, sont que ce n’est justement pas contraignant si on a les bonnes astuces. On n’oblige personne à changer intégralement son comportement. On demande simplement d’appliquer un geste qu’il faut tenir sur la longueur. Si on rencontre une difficulté sur un geste, ce n’est pas grave parce qu’il y a d’autres choses à faire au quotidien et qui seront également bénéfiques au zéro déchet.