La solution était claire… comme de l’eau de roche
Il suffisait qu’un plombier intervienne pour résoudre le problème. Or des habitantes du Pont-duLys ont attendu des mois avant que leur bailleur social, Cote d’Azur Habitat, ne s’occupe d’elles
C’est désastreux ! » Jeanine Reis n’en démord pas : comment le bailleur social Côte d’Azur Habitat, propriétaire de son appartement dans la résidence Pont-du-Lys, peut la laisser dans un tel désarroi ? La vieille dame, qui vit au deuxième étage dans un appartement d’une propreté irréprochable, doit se doucher et cuisiner avec au-dessus de sa tête un mur qui part en lambeau. Depuis le mois de mars, une fuite d’eau due à un problème de bidet chez sa voisine du dessus abîme le plâtre qui sert de cloison entre sa cuisine et sa salle de bain. « J’ai rapidement envoyé un courrier et des photos à Côte d’Azur Habitat, lance Jeanine Reis. Mais je n’ai pas eu de réponse. »
« Quand je rentre, le mur est trempé »
Agacée, elle va même plusieurs fois voir sa voisine afin de comprendre d’où vient la fuite. « Mais même en sachant d’où ça vient, c’est au bailleur de régler ce problème et de faire les travaux. Certains jours, ça coule énormément. Quand je rentre, le mur est trempé ! » Après des mois, l’humidité a fortement dégradé le mur et des travaux sont donc dorénavant nécessaires chez Jeanine Reis. Mais de ce côté-là, aucun souci puisque son assurance lui a déjà remboursé les travaux à faire. « Sauf que je ne peux pas les faire puisque l’eau coule toujours ! » Et Jeanine Reis n’est pas la seule dans ce cas. Deux étages plus haut, c’est Laaziza Lambert chez qui de l’eau coule sur un mur. Idem chez Inès Schirripa, qui vit dans un autre bâtiment de la résidence. Et pour chacune, le même discours est donné lorsqu’elles sollicitent le bailleur : « On nous dit qu’un plombier va passer mais personne ne passe, se plaint Inès Schirripa. Depuis le mois de juin quelqu’un doit venir. » Retournement de situation mardi dernier. Après notre visite, Jeanine Reis prévient le bailleur social qui envoie illico un plombier constater les infiltrations. « Ils sont venus, ont pris connaissance des dégâts et ont dit qu’ils allaient signaler tout ça à Côte d’Azur Habitat dans un rapport. Puis, à ma grande surprise, ils sont revenus dans l’après-midi même, cette fois pour effectuer les réparations. Chez moi, mais également aux domiciles de mes voisines aussi. Il faut toujours les pousser pour obtenir quelque chose de toute façon. » Le bailleur social a donné une réponse concernant la situation de chacune des locataires. « Dans les deux derniers cas, il est à noter que la période estivale et les congés des locataires incriminés ont quelque peu retardé les délais nécessaires à la rédaction des dossiers de dégâts des eaux», explique le bailleur. Concernant Mme Reis : « Il s’agit d’une infiltration d’eau par le plafond. L’entreprise a été mandatée pour une recherche de fuite dans sa cuisine, sa salle de bain ainsi que les murs imbibés dans son appartement. Cette recherche a permis de découvrir que la fuite provenait de l’appartement du dessus. Il s’agit de l’évacuation du bidet. Ce dégât des eaux doit être aujourd’hui suivi par l’assurance de la locataire incriminée.» Pour ce qui est de Mme Lambert : «La locataire du dessus est absente. En attendant son retour, le plombier a effectué une réparation sur le siphon du lavabo de la salle de bain. Une recherche de fuite est programmée dès le retour de la locataire du dessus afin de trouver au plus vite la raison de ce dégât des eaux.» Enfin, pour Mme Schirrapa : «Une fuite a été signalée au niveau du plafond de la salle de bains. Dans l’appartement du locataire du dessus, les joints silicones du bac à douche ne sont plus étanches. Cette opération est à la charge du locataire. À ce jour, le document de dégât des eaux n’est toujours pas rempli entre les deux locataires. Face à l’urgence de la situation, une intervention a été faite par le plombier le septembre après midi pour réfection du joint silicone sur bac à douche non entrepris par le locataire. Les embellissements seront à traiter par l’assurance du locataire de l’appartement du dessus.»