Deux voleurs en série de montres de luxe derrière les barreaux
Un oeil acéré pour repérer leurs victimes, une technique bien rodée pour les détrousser. Et de puissants scooters pour s’échapper. Le scénario s’est répété au moins à quatre reprises depuis le 30 août. Jusqu’à ce que les enquêteurs du groupe district de Cannes, les hommes de la Bac et les policiers municipaux mettent fin aux agissements des deux voleurs de montres de luxe jeudi dernier. Ces deux Napolitains, âgés de 40 et 29 ans, ciblaient les voitures de luxe et avaient, en quelques semaines, volé pour près de 200 000 € de butin !
€ de butin
Fin août, c’est un Américain âgé de 28 ans, circulant à Juan les Pins à bord d’une Porsche cabriolet, qui est attaqué. Les deux voleurs, sur un scooter aux plaques d’immatriculation maquillées, parviennent à dégrafer la montre Patek Philippe à 45 000 € attachée au poignet du vacancier en quelques secondes. Rebelote le 6 septembre avenue Clémenceau à Cannes. Un Luxembourgeois âgé de 53 ans est détroussé alors qu’il stationne dans sa Maserati. Le duo s’empare de sa Audemars Piguet à 42 000 € par la vitre de la voiture. À peine quelques jours plus tard, le 14 septembre, c’est un ressortissant Turc qui est dépouillé de sa montre Patek Philippe à 50 000 €, alors qu’il entre dans le parking d’un supermarché cannois et sort son bras de son véhicule. Le mode opératoire diffère un peu le 27 septembre dernier en fin d’après-midi. Un des voleurs s’en prend à un Allemand de 69 ans qui marche sur la Croisette. Il le bouscule, le fait chuter au sol en profite pour subtiliser sa Patek Philippe à 68 000 €. Entre-temps, un des scooters utilisés par les suspects, identifié par les enquêteurs, est repéré par les policiers municipaux et nationaux, avec l’aide des caméras de vidéosurveillance de la Ville.
Jugés le octobre
Après plusieurs heures de surveillance, les hommes de la Bac parviennent à interpeller les deux suspects... Le groupe district retrace dans les heures suivantes le parcours des Italiens depuis le début du mois. Si les deux compères nient dans un premier temps les faits, ils finissent par reconnaître les vols face aux nombreux indices recueillis par les policiers. Tous deux ont expliqué avoir agi ainsi pour éponger des dettes de jeux. Ils ont été déférés lundi devant le tribunal correctionnel de Grasse à l’issue de leurs auditions, en vue d’une comparution immédiate. L’affaire a été renvoyée au 29 octobre prochain et les deux suspects dorment en attendant en prison.