Pas d’école au quartier de la Gare
La carte scolaire aprouvée au conseil municipal de juin ayant rendu moins nécessaire la réalisation du groupe scolaire et du giratoire, le programme d’aménagement a été supprimé
Affecter des participations financières des futurs constructeurs de logement à la réalisation d’équipements publics, c’est en résumé le principe d’un programme d’aménagement d’ensemble (PAE). Celui approuvé par le conseil municipal de juin 2011 avait pour objectif le financement d’un nouveau groupe scolaire de huit classes, la création d’une voie de désenclavement et la réalisation d’un giratoire sur le quartier de la gare. Mais cela, c’était avant l’adoption de la nouvelle carte scolaire, en juin dernier, qui a revu tout le projet. Plus de groupe scolaire ni de giratoire et donc suppression du PAE afin de restaurer la faculté pour la commune de percevoir la taxe d’aménagement de droit de commun.
« Le paradis des promoteurs »
Quid des 320 logements prévus dans le secteur ? «Les promoteurs devaient acquitter à la ville une taxe qui était fixée à 84 €/m² de SHON (surface hors-oeuvre nette Ndlr), soit autour de 100 euros de surface habitable pour créer des équipements publics correspondant aux centaines de nouveaux logements prévus dans ce quartier où, rappelons-le, n’existe aucun équipement public, à l’exception de la gare SNCF», pointe Paul Euzière (GATEA). Avec cette délibération, vous abandonnez les équipements publics mais vous maintenez les projets immobiliers. Les promoteurs n’auront plus à acquitter cette contribution à des infrastructures publiques. Nous nous sommes toujours prononcés contre le sur-bétonnage. La suppression du PAE, nous prive de très exactement 3457000 euros pour des équipements publics. Grasse devient le paradis des promoteurs et l’enfer des Grassois.» «Sur le sur-bétonnage, nous aurons l’occasion d’en reparler lors du conseil municipal dédié au PLU [en novembre prochain Ndlr]», a répliqué Christophe Morel. L’adjoint à l’urbanisme a assuré que le programme de logement était abandonné et que les droits à bâtir dans le quartier allaient réduire fortement. «Ce serait illégal de conserver le PAE car les projets ont disparu», avant d’avouer que les immeubles ne se construisent pas car «le permis a été attaqué.»