Nice-Matin (Cannes)

« C’est le lieu idéal »

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■ Alain Brulant, ancien dirigeant du CIV durant huit ans

Le CIV ? C’est le lieu idéal. À un moment donné les bonnes fées se sont penchées sur le berceau éducation : et voici le résultat. Ce qui est intéressan­t c’est de comprendre quels en sont les ingrédient­s, les composants. L’élément premier : il y a une véritable adéquation entre les projets des enseignant­s et des familles. Le savoir est au coeur des préoccupat­ions de tous. Après, il y a également la composante internatio­nale aussi bien du côté des élèves que des enseignant­s, avec ce respect des différente­s cultures .» Et le CI V, ça se dirige comment ? « Oh ! C’est surtout ne pas empêcher, surtout laisser faire ! » La richesse ? « Cet établissem­ent est unique par le simple fait qu’un professeur de mathématiq­ues peut enseigner en sixième et en classe préparatoi­re. Vous imaginez bien qu’il va déjà naturellem­ent faire des passerelle­s dans sa manière d’enseigner aux collégiens… La continuité est là. C’est un bain intellectu­el, il y a une vraie continuité. » Le sourire dans la voix, il poursuit : « Tout ça fait de belles personnes, vraiment. »

■ Jean-François Bouché, professeur de lettres au CIV

Si l’enseignant est en poste définitif depuis l’an 2000, il a pu avoir sa première expérience au CIV en 1995. « C’est un établissem­ent extraordin­aire. J’ ai énormément de chance : beaucoup d’enseignant­s changent de poste en croyant tout changer. Mais souvent l’histoire est un copié collé, malgré le nouveau lieu. Ici, je n’ ai jamais eu envie de changement puisqu’il se passe toujours quelque chose! J’ ai pu participer à tellement de projets : comme l’ouverture de l’option cinéma par exemple ! » Amoureux du campus, il reconnaît que l’enseigneme­nt ici demande « un travail accru » et une autre approche : « On crée du lien avec les élèves, on est dans le on etoone,p as dans le cours magistral. Et cela participe à la réussite detous.»Etilya

l’émotion aussi : « Quand j’ ai eu mon bac, le mur de Berlin n’était pas tombé. À l’heure où je vous parle je viens tout juste de sortir d’un cours où je prépare des russophone­s au bac de français. C’est quelque chose de formidable : cet établissem­ent rend possible ces rencontres et cette richesse dans le partage ! »

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