« Opération façades » : Viaud hausse (vraiment) le ton
Le maire réaffirme qu’il prendra des mesures coercitives à l’encontre des copropriétés qui ne joueraient pas le jeu de procéder au ravalement de leurs immeubles dans la vieille ville. En s’appuyant sur la loi...
Ce n’est pas forcément quelque chose qui va le servir politiquement. Mais quand Jérôme Viaud a une idée en tête... il ne l’a pas ailleurs. Et si le maire de Grasse entend aller jusqu’au bout de ses pouvoirs pour la mener à bien, comme il s’y était engagé le 25 septembre face à sa majorité et son opposition, c’est qu’il pense qu’à terme, ses administrés lui en sauront gré. Il le rappelle : « Dès 2015, j’ai souhaité que la Ville soutienne différentes actions dans le centre historique qui est classé “secteur sauvegardé”. En faveur des propriétaires réalisant des travaux de ravalement de leurs immeubles, des exploitants de commerces mettant en oeuvre des chantiers d’amélioration de leurs devantures, et des copropriétés qui entreprendraient des travaux de restauration de portes, mascarons ou heurtoirs. »
«Pour que les Grassois soient fiers »
L’objectif de la municipalité ? Il est multiple : « Il s’agit d’améliorer les conditions de vie des habitants. Je veux qu’ils soient fiers d’habiter dans le centre ancien. Et puis, bien sûr, le but est de proposer une continuité de vitrines et de façades réhabilitées pour les clients et les habitants et de valoriser les entrées de ville. » Le principe est donc défini et... subventionné (lire par ailleurs). «Cesont même des efforts budgétaires importants que réserve la commune au profit des propriétaires, souligne Jérôme Viaud. D’ailleurs, lors du dernier conseil municipal, nous avons démontré une fois encore toute l’énergie déployée pour atteindre ces objectifs d’amélioration puisque j’ai présenté au vote des élus deux délibérations portant sur un montant de subventions de 141 680, 80 , qui ont été approuvées à l’unanimité. »
Gare aux récalcitrants !
Oui mais voilà, il arrive que certains propriétaires traînent un peu les pieds. Qu’ils n’adhèrent pas au discours municipal, pour des raisons financières ou autres. Le maire va donc déployer l’arsenal juridique à sa disposition. « Certaines copropriétés, en effet, ne souhaitent pas entreprendre le ravalement de leurs façades. Or, la loi le leur impose, au moins une fois tous les dix ans. Lorsque les travaux ne sont pas faits, je suis en droit d’adresser une injonction et, en cas de refus, la procédure peut aboutir à une exécution d’office. Je le dis : je mettrai en oeuvre cette procédure coercitive auprès des propriétaires récalcitrants, afin que nous participions tous à l’embellissement de notre centre historique. De fait, ces copropriétés ne pourraient plus bénéficier des subventions municipales. » Et ce message n’a rien de subliminal...